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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Abondance de places

 

Abondance de places

 

« Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.»

 

Jean 14, 1-6

 

 

 Le nombre des élus n’est pas un cercle restreint où ne peuvent y accéder qu’une poignée de privilégiés possédant une connaissance particulière ou encore ayant accompli des choses exceptionnelles. Dieu appelle largement, pour ne pas dire tous, au salut : « Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ? » Cela ne veut pas dire pour autant que tous accèdent au salut comme certains aimeraient le croire. Si l’appel est universel, plusieurs se récusent en n’adoptant pas une conduite digne du Royaume des cieux.

 

« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Quelle est donc cette conduite qui nous « qualifie » pour le Royaume ? Il faut aimer. Comme le dit l’apôtre Paul : « Si je n’ai pas en moi l’amour, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale qui retentit » (1 Co 13, 1). Sur la manière d’aimer, le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 14) pour nous l’enseigner et nous servir de modèle sur lequel conformer notre conduite : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.» Essentiellement, cet amour est don de soi sans restrictions : « Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n'a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 12-13).

 

Concrètement, l’apôtre Paul relève les caractéristiques suivantes de l’amour véritable, celui qui nous permet d’aspirer à la vie éternelle : « L'amour prend patience, l'amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, il ne s'enfle pas d'orgueil,  il ne fait rien d’inconvenant, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'irrite pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de l'injustice, mais il trouve sa joie dans la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout »  (1 Co 13, 4-7). Cet amour est renoncement à soi-même en faveur des autres et de Dieu. Est-ce facile ? Sûrement pas ! C’est ce qui fait dire à Jésus : « Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent. Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent » (Mt 7, 13-14). Si l’accès est restreint, ce n’est pas en raison du manque de places mais de notre incapacité à aimer comme Dieu l’attend de nous !

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