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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Aimer ou ne pas aimer, telle est la question

 

 

Amour de Dieu et du prochain

 

Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.

 

Jean 15, 12-17

 

 

Amour de Dieu et amour du prochain sont indissociables. L’apôtre Jean reprend ce même thème dans sa première épître : « Si quelqu'un dit: "J'aime Dieu" et qu'il déteste son frère, c'est un menteur: celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, ne saurait aimer le Dieu qu'il ne voit pas » (1 Jn 4, 20). Toute personne qui croise notre route est le moyen immédiat mis à notre disposition par Dieu pour que nous puissions Lui rendre amour pour amour, Lui nous ayant aimés le premier (1 Jn 4, 19), Lui nous ayant choisis pour que nous donnions du fruit et que ce fruit demeure, ce fruit étant l’amour car comme le dit l’apôtre Paul : « L’amour ne disparaît jamais » (1 Co 13, 8). L’amour vécu en cette vie, donné et reçu, est un avant-goût et une préparation à la vie d’amour à laquelle nous sommes appelés pour l’éternité à savoir partager la vie de Dieu qui est Amour (1 Jn 4, 8).

 

Certains prétendent que tous seront sauvés, peu importe leur conduite en cette vie. C’est là faire abstraction de la liberté de choix accordée par Dieu à l’homme, liberté essentielle à l’expression de l’amour car on ne saurait parler d’amour sans choix; on fait d’ailleurs une distinction entre un mariage obligé et un mariage d’amour. S’il est vrai que Dieu veut que tous soient sauvés (1, Tm 2, 4), qu’en vertu du sacrifice du Christ sur la croix le salut soit ouvert à tous, encore faut-il individuellement accueillir ce salut en acceptant d’être aimé et en aimant à notre tour. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Celui qui se refuse à l’amour peut difficilement être considéré ami du Christ et espérer bénéficier du don de sa vie. Inversement, celui qui aime son frère qu’il voit, aime sans le savoir le Dieu qu’il ne voit pas, et même qu’il ne connaît pas, et peut avoir part au salut offert à tous. Cette liberté inaliénable de l’homme de choisir ou refuser l’amour avec ses conséquences de vie et de mort éternelles est explicitée en Matthieu 26 versets 31 à 46 : dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait… dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle. Plus qu’être ou ne pas être, aimer ou ne pas aimer telle est la question, la seule qui importe à jamais.

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