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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Fiducie

 

 

Fiducie

 

Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '

 

Luc 19, 12-13

 

 

 

L’homme de la grande noblesse parti dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui de la parabole symbolise le Christ qui s’est exilé sur terre pour y instaurer le royaume d’amour voulu par le Père qui, malgré ses imperfections ici-bas, n’en demeure pas moins l’image de celui auquel tout homme est convié à faire partie pour l’éternité.

 

Chaque personne se voit confier un capital par Dieu. Dieu étant Amour ce capital ne peut être autre chose qu’une capacité à aimer et à se faire aimer. Tous reçoivent également même si différemment : ceux que la vie a favorisés ont une grande capacité à donner mais sont peu enclins à recevoir alors qu’inversement ceux que la vie a moins gâtés sont dans leur indigence plus aptes à accueillir ce qui leur est offert mais, en revanche, ont peu à donner. Ainsi, que l’on donne ou que l’on reçoive, nous faisons fructifier le capital d’amour qui nous a été offert. Tu as été choyé par la vie et tu refuses de recevoir le peu qu’a à t’offrir celui qui a eu moins, réfléchis à ce que tu penserais d’un parent qui refuserait le dessin, même affreux, que lui offrirait avec amour son jeune enfant sous prétexte que cela ne lui donne rien de valable. Tu te dirais, avec raison : quel sans cœur ! Eh bien ! Tu agis exactement de la sorte lorsque tu refuses ce qui t’est offert de bon cœur sous prétexte que tu n’en as pas besoin ou que l’autre en a plus besoin que toi.  

 

Quant au serviteur de la parabole qui a mis de côté la pièce d’argent confiée, c’est celui qui s’isole des autres et refuse d’aimer ou d’être aimé. Pourquoi ? Par peur, comme l’avoue ledit serviteur. Peur de se faire avoir, de se faire exploiter par celui auquel il pourrait donner. Peur également de se voir réclamer éventuellement par celui qui lui a donné plus qu’il n’en a reçu. La peur paralyse, elle tue l’amour. Quelle raison aurait-on d’ailleurs  de craindre ? Celui qui nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19) ne nous a-t-il pas déjà gratifié de plus que nous ne pourrons jamais donner nous-mêmes ?

 

Voulons-nous être de bons fiduciaires de Dieu ? Ne craignons pas d’aimer et d’être aimés. Ainsi nous ferons fructifier pleinement le capital qui nous a été confié pendant notre voyage terrestre.

 

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