Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
28 Octobre 2011 Parole du jour
Humilité
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé.
Luc 14, 11
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L’humilité nous garde dans la vérité. Quel est cette vérité ? Que ce soit individuellement ou collectivement nous cheminons vers une plus grande perfection. Qui se pense rendu, alors qu’il est toujours en route, recule car ceux qui n’auront pas eu l’imprudence de ralentir ou, pire, de s’arrêter, le dépasseront. J’en suis venu à craindre les prix reçus par les organisations pour lesquelles je travaillais après avoir constaté le relâchement qui en résultait chez plusieurs membres du personnel qu’une telle reconnaissance enflait d’orgueil et amenait à se reposer sur leurs lauriers, fiers du chemin parcouru et amnésiques quant à celui qui restait toujours devant eux. Les équipes de sport professionnel vous diront qu’il est très difficile de gagner deux championnats d’affilée, la gloire résultant du premier constituant un lourd handicap dans la conquête du second.
Le psalmiste fait état à plusieurs reprises de la prédilection de Dieu pour les humbles : « Le désir des humbles, tu l'écoutes, Yahvé, tu affermis leur cœur, tu tends l'oreille » (Ps 10, 17), « toi qui sauves le peuple des humbles, et rabaisses les yeux hautains » (Ps 18, 28), « qui dirige les humbles dans la justice » (Ps 25, 10), « Ils ont vu, les humbles, ils jubilent; chercheurs de Dieu, que vive votre cœur! Car Yahvé exauce les pauvres, il n'a pas méprisé ses captifs » (Ps 69, 33-34). Quant à ceux auxquels fait défaut la vertu d’humilité, il ne les désigne pas comme étant orgueilleux mais impies, des êtres qui n’ont pas de religion ou offensent celle-ci (définition du dictionnaire le petit Robert) : « Encore un peu, et plus d'impie, tu t'enquiers de sa place, il n'est plus; mais les humbles posséderont la terre, réjouis d'une grande paix » (Ps 37, 10-11) « Yahvé soutient les humbles, jusqu'à terre il abaisse les impies » (Ps 147, 6). En quoi l’orgueil est-il de l’irréligion, une offense à Dieu ? En s’attribuant du mérite, nous portons ombrage à la gloire de Dieu, le seul bon (Lc 18, 19), en niant par notre attitude être redevables envers Lui : « Qu'as-tu que tu n'aies reçu? » (1 Co 4, 9). Admirons l’humilité de ceux qui ont été directement impliqués dans la venue de Dieu sur terre, Marie, mère de Jésus : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole » (Lc 1, 38), « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante » (Lc 1, 46-48) et Jean-Baptiste, le précurseur : « vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales » (Lc 3, 16). Pas la moindre pointe d’orgueil, ils se reconnaissent comme entièrement reçus de Dieu. Jésus, lui-même est modèle d’humilité et du relèvement par Dieu de ceux qui se sont abaissés : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave, et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2, 6-9).