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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Service

 

Service

 

Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.

 

Matthieu 23, 11

 

 

Pour connaître du succès, ceux qui s’élèvent dans la hiérarchie, qu’elle soit civile ou religieuse, doivent se mettre au service des gens sous leur gouverne. Les dirigeants les plus performants sont ceux qui veillent à mettre leurs subalternes dans des conditions optimales pour atteindre les objectifs organisationnels tout en veillant à ce que les intérêts personnels soient subordonnés au bien commun, d’abord celui de l’entité au sein de laquelle ils œuvrent mais également celui plus vaste des communautés où évoluent cette entité car une organisation ne saurait survivre sans le support de son milieu. Cela peut être très mortifiant pour un dirigeant car cela signifie accepter que les choses puissent être faites différemment de la manière qu’il agirait lui-même ou encore de donner toute l’autorité requise aux subalternes pour agir de façon autonome et s’acquitter de leurs responsabilités, ce qui revient, dans les faits, à renoncer à une partie de sa propre autorité.

 

S’il est pertinent, au seul plan mondain, de se mettre au service des personnes sur lesquelles nous avons une autorité quelconque, à plus forte raison devons-nous agir de la sorte pour des considérations spirituelles, la première étant l’exemple de vie du Maître lui-même : « C'est ainsi que le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28), « Si donc je vous ai lavé les pieds, moi le Seigneur et le Maître, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car c'est un exemple que je vous ai donné, pour que vous fassiez, vous aussi, comme moi j'ai fait pour vous » (Jn 13, 14-15). Au-delà de l’exigence faite à tous d’œuvrer au bien commun, l’homme de pouvoir devra considérer que toute parcelle d’autorité lui a été consentie par Dieu comme l’affirme Jésus à Pilate « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, si cela ne t'avait été donné d'en haut » (Jn 19, 11) et que sa responsabilité envers Celui-ci sera d’autant plus grande que l’échelon qu’il occupe dans la hiérarchie sera élevé. Si tu es tenté de penser que tu n’es pas redevable envers Dieu de l’autorité qui est tienne (ni de la manière dont tu vas l’exercer) parce que tu n’es pas croyant, médite ces paroles de Dieu adressées au roi Cyrus, qui ne le connaissait pourtant pas, par l’entremise du prophète Élie : « Parole du Seigneur au roi Cyrus, qu'il a consacré, qu'il a pris par la main, pour lui soumettre les nations et désarmer les rois, pour lui ouvrir les portes à deux battants, car aucune porte ne restera fermée : À cause de mon serviteur Jacob et d'Israël mon élu, je t'ai appelé par ton nom, je t'ai décerné un titre, alors que tu ne me connaissais pas. Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre : en dehors de moi, il n'y a pas de Dieu. Je t'ai rendu puissant, alors que tu ne me connaissais pas, pour que l'on sache, de l'orient à l'occident, qu'il n'y a rien en dehors de moi. Je suis le Seigneur, il n'y en a pas d'autre » (Is 45, 1.4-6). Vois comment Cyrus s’est humblement soumis, lui qui n’était pas de son peuple : « Ainsi parle Cyrus, roi de Perse: Yahvé, le Dieu du ciel, m'a remis tous les royaumes de la terre; c'est lui qui m'a chargé de lui bâtir un Temple à Jérusalem, en Juda. Quiconque, parmi vous, fait partie de tout son peuple, que son Dieu soit avec lui et qu'il monte! » (Ch 36, 23).

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