Notre Père

Notre Père

Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.

Matthieu 6, 9-13

Le Notre Père est la prière centrale des chrétiens parce qu’elle nous a été léguée par Jésus. Le Catéchisme de l’Église catholique y consacre une section entière (paragraphes 2759 à 2865). On y affirme entre autres choses qu’elle est le résumé de tout l’Évangile (2761-2776). S’il n’y est pas fait mention directement de l’amour, celui-ci est pourtant au cœur de cette prière.

Appeler Dieu « Notre Père » c’est illustrer tout l’amour de Dieu pour nous, notre statut de fils adoptifs par Jésus qui a assumé la chair humaine, et la réponse d’amour qui doit être la nôtre. Affirmer que Dieu est notre Père éveille en nous le désir et la volonté de lui ressembler (2784).

La sainteté est un synonyme de la perfection de l’amour. Demander que le nom de Dieu soit sanctifié c’est souhaiter que son Amour soit manifesté par nous et en nous (2808), qu’à travers nous on puisse reconnaître la touche du Créateur et qu’on L’identifie comme source de tout bien.

La volonté de Dieu c’est que " nous nous aimions les uns les autres, comme il nous a aimés " (Jn 13, 34 ; cf. 1 Jn 3 ; 4 ; Lc 10, 25-37) et qu’en conséquence que tous les hommes soient sauvés (1 Tm 2, 3-4) (2822). Demander la venue du règne de Dieu, c’est aspirer, à l’instar des derniers papes, que la volonté de Dieu s’accomplisse sur terre et que survienne la civilisation de l’amour.

Compter sur Dieu pour nous procurer le pain quotidien, c’est s’en remettre à la bonté de sa Providence pour nous donner ce dont nous avons besoin avant même que nous l’ayons demandé (Mt 6, 8), un pain qui signifie les besoins matériels, certes, mais également les besoins spirituels notamment le pain eucharistique et le pain de sa Parole.

Quant à la remise des dettes, non seulement est-ce une exigence incontournable de l’amour, mais encore la clé du salut éternel : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). Si nous voulons être pardonnés de Dieu, il nous faut pardonner aux autres.

Ne nous soumet pas à la tentation ne doit pas être entendu dans le sens de nous éviter la tentation mais plutôt de nous donner la force nécessaire pour y résister et qu’elle n’ait pas le dessus sur nous, nous évitant de tomber sous l’emprise du Mal, du Tentateur. Si par malheur nous venons à chuter, de nous aider à nous relever, de nous délivrer du Mal.