Résolution

Pour la nouvelle année, pourquoi ne pas prendre comme résolution ce qui a inspiré toute l’existence de Jésus ? Non seulement cela nous disposera-t-il à accéder à la béatitude éternelle mais encore à trouver le bonheur dès cette vie comme l’exprime Laure Conan : « Le cœur a des besoins que Dieu seul contente. Voilà pourquoi, malgré tout, les saints sont les heureux de ce monde ».

Peut-être me direz-vous que cela est exagéré ? Je vais présenter la chose sous un autre angle. Épictète a découvert, par la seule raison, la source du bonheur  « il ne faut pas attendre que les événements arrivent comme tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui arrive... et tu seras heureux ». Celui qui vit en Dieu, ou s’efforce de le faire, reconnaît dans les événements l’expression de la divine volonté. Aussi, se laisse-t-il instruire par ceux-ci plutôt que de tenter de s’y soustraire ou de les désirer autrement. Vouloir ce qui arrive parce que c’est la volonté de Dieu est non seulement un chemin qui mène au bonheur mais le moyen immédiat mis par Dieu à notre disposition pour parvenir à la sainteté, vêtement de noce (Mt 22, 11) requis pour prendre part au banquet éternel. C’est là l’essence de la petite voie de sainteté de Thérèse de Lisieux, docteur de l’Église : accueillir chaque événement comme voulu ou permis par Dieu. Très simple en apparence, s’imposer un tel programme s’avère très exigeant pour ne pas dire mortifiant car cela mène à un détachement total face aux choses de ce monde : je possède et je suis heureux, on m’enlève ce que je croyais posséder et je décide de continuer à être heureux. Quoi qu’il arrive, rien ne peut ravir mon bonheur car je ne m’attache à rien sinon à Dieu seul. C’est là également le secret de Job : « Yahvé avait donné, Yahvé a repris: que le nom de Yahvé soit béni! » (Jb 1, 21).

Pourquoi ne prendrions-nous pas la résolution d’être heureux en 2012 quoi qu’il arrive ? Et, si nous sommes croyants,  pourquoi ne pas marcher dans la petite voie de sainteté tracée par Thérèse, voie de bonheur pour aujourd’hui et à jamais ?