Sauvés par la grâce

21 Octobre 2012

Sauvés par la grâce

Dieu est riche en miséricorde ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ : c'est bien par grâce que vous êtes sauvés. Avec lui, il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce. C'est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos actes, il n'y a pas à en tirer orgueil. C'est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus Christ, pour que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre.

Lettre de Paul aux Éphésiens 2, 4-10

Le salut éternel est un don du Dieu est riche en miséricorde qui a envoyé dans le monde son Agneau (Jn 1,29), son Fils, symbolisé par le bouc émissaire des temps anciens que l’on envoyait au désert après l’avoir chargé des fautes de tout le peuple (Lv 16, 20-24). C'est bien par grâce que nous sommes sauvés en vertu du pardon de nos offenses obtenu par le sacrifice du Christ sur la croix. Cela ne vient pas de nous, c'est le don de Dieu. Conséquemment,il n'y a pas à en tirer orgueil. Qui pense avoir un mérite quelconque, refuse dans les faits la gratuité du salut offert et s’en disqualifie. Plus encore, l’orgueil constitue le plus grand obstacle à l’amour, amour offert et accueilli qui ouvre les portes du Royaume éternel, amour qui est le vêtement de noce (Mt 22, 11-13) qui permet de se tenir en présence de Dieu.

Si le salut ne vient pas de nos actes, est-ce à dire que nous pouvons faire n’importe quoi ? Certes pas ! Comme le dit l’apôtre Paul « "Tout m'est permis"; mais tout n'est pas profitable » (1 Co 6, 12). La réponse appropriée au salut offert gratuitement, l’acceptation effective de ce cadeau incommensurable, consiste à nous efforcer à ce que nos actes soient vraiment bons, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre. Nos actes ne peuvent en aucun temps nous permettre de gagner notre ciel mais ils peuvent nous en disqualifier. Je comparerais cela à un entraîneur sportif. Ce sont les athlètes qui gagnent les compétitions, ce sont eux qui sont sur la surface de jeu, eux qui accomplissent les performances. L’entraîneur a beau s’évertuer sur la touche, il ne peut faire avancer d’un millimètre l’athlète vers son but. Par contre, l’entraîneur peut être cause de défaite s’il a mal préparé ou conseillé les athlètes dont il avait la charge. Si notre conduite mauvaise peut nous disqualifier du salut, il ne faut pas désespérer pour autant : la miséricorde de Dieu est toujours disponible pour qui se présente à Lui avec un esprit brisé; un cœur brisé, broyé (Ps 51, 19) et lui demande le pardon de ses fautes avec le désir sincère de s’efforcer de ne plus recommencer. Cette humble reconnaissance de notre état de pécheur liée à un acte de foi en Jésus-Christ peut même donner accès au Royaume comme en font foi les paroles de Jésus au bon larron : « aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23, 42).