Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
22 Juillet 2012 Parole du jour
Union au Christ
Grâce à la Loi (qui a fait mourir le Christ) j'ai cessé de vivre pour la Loi afin de vivre pour Dieu. Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi.
Galates 2, 19, 20
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L’union au Christ est la finalité de la vie chrétienne. Que de chemin parcouru par l’apôtre Paul ! Lui qui était un zélé défenseur de la Loi a cessé de vivre pour la Loi afin de vivre pour Dieu. Il a cessé de s’attacher à la lettre de la Loi, une Loi qui avait été détournée de l’Esprit d’amour qui l’avait inspirée au point même de justifier le meurtre que ce soit celui de la femme adultère ou du Christ. Cela avait fait dire à Jésus : « Isaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites, ainsi qu'il est écrit: Ce peuple m'honore des lèvres; mais leur cœur est loin de moi. Vain est le culte qu'ils me rendent, les doctrines qu'ils enseignent ne sont que préceptes humains » (Mc 7, 6-7).
Vivre pour Dieu c’est se mettre à l’école du Christ, doux et humble de cœur (Mt 11, 29), c’est chercher à imiter le Christ, Verbe fait chair (Jn 1, 14), image parfaite du Père, son ultime Parole, l’achèvement de sa Révélation. C’est également être fixé à la croix avec le Christ, « tantôt s’exposant publiquement aux opprobres et aux tribulations, tantôt se rendant solidaires de ceux qui sont ainsi traités » (He 10, 33) pour la gloire du Dieu vivant. Être fixé à la croix avec le Christ, c’est encore davantage renoncer à ses vues propres pour regarder choses, événements et personnes avec l’œil de Dieu, renoncer à sa volonté propre pour faire la volonté de Dieu à la suite de Jésus: « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se fasse! » (Lc 22, 42), parole qui fait écho à celle de sa mère : « Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole! » (Lc 1, 38).
Qu’est-ce qui rend capable de s’engager dans la voie exigeante de l’imitation du Christ, que ce ne soit plus nous mais le Christ qui vive en nous ? La foi au Fils de Dieu qui nous a aimés et qui s'est livré pour nous. Le premier pas c’est la foi, sans elle rien n’est possible dans l’ordre spirituel. Jésus lui-même est demeuré impuissant devant l’incroyance : « il ne fit pas là beaucoup de miracles, à cause de leur manque de foi » (Mt 13, 58). La foi nous fait défaut ? Demandons-la avec insistance à Dieu qui ne saurait nous refuser ce don si précieux qui appartient à Lui seul d’accorder. L’autre élément visant à soutenir notre démarche c’est la reconnaissance que Dieu nous a aimés le premier (1 Jn 4, 19) d’un amour qui dépasse toute compréhension : « à peine en effet voudrait-on mourir pour un homme juste; pour un homme de bien, oui, peut-être osera-t-on mourir; — mais la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous » (Rm 5, 7-8) pour nous procurer un salut inaccessible à nos propres forces et mérites, un bien qui excédera toujours tout ce que nous pourrons faire en retour pour Lui : « Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu'il m'a fait ? » (Ps 116, 12).