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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ascension du Seigneur

 

 

Ascension du Seigneur

 

Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples, leur disait : « Il fallait que s'accomplisse ce qui était annoncé par l'Écriture ; les souffrances du Messie, sa résurrection d'entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. C'est vous qui en êtes les témoins. Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une force venue d'en haut. » Puis il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Tandis qu'il les bénissait, il se sépara d'eux et fut emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. Et ils étaient sans cesse dans le Temple à bénir Dieu.   

 

Luc 24, 46-53

 

 

Il fallait que s'accomplisse ce qui était annoncé par l'Écriture. Qu’annonçait l’Écriture ? Le plan d’amour de Dieu dont le souhait est de voir le plus grand nombre partager son existence pour l’éternité. Devant notre incapacité à nous élever par nous-mêmes vers Lui, il a revêtu la chair pour nous enrichir de sa divinité : « Vous connaissez, en effet, la libéralité de notre Seigneur Jésus Christ, qui pour vous s'est fait pauvre, de riche qu'il était, afin de vous enrichir par sa pauvreté » (2 Co 8, 9). Cet amour infini de Dieu pour l’homme s’est manifesté éminemment par le sacrifice librement accepté de la croix : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13), « c'est pour cela que le Père m'aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre » (Jn 10, 18). Cette vie, il l’a donnée une première fois lorsqu’il a abandonné les prérogatives de la divinité pour revêtir la chair et une seconde fois sur la croix avant de reprendre sa vie première auprès du Père.

 

Jésus ne nous a pas abandonnés pour autant selon sa promesse : « Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20). C’est Lui qui quémande notre amour par l’entremise des nécessiteux : « dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt 25, 40). Il est également présent dans ceux qui souffrent pour son nom : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4). Surtout, il nous gratifie de sa présence par l’action de son Esprit maintenant qu’il est retourné vers le Père : Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus d'une force venue d'en haut. Cette force d’en haut est illimitée : « celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais; et il en fera même de plus grandes, parce que je vais vers le Père » (Jn 14, 12). Pourquoi de plus grandes ? Le Christ, alors qu’il revêtait la chair, a posé des limites à son action pour que nous adhérions à Lui par la liberté de la foi. Ces limites n’ont plus de raison d’être maintenant qu’Il s’exprime à travers des femmes et de hommes faillibles. Car il n’y a pas à en douter, même les plus grandes saintes et les plus grands saints étaient des pécheurs. Certains cherchent à les dénigrer en faisant ressortir le côté « sombre » de leur personne. Loin de m’éloigner d’eux, cet aspect faillible suscite en moi l’émerveillement de voir le Dieu parfait s’exprimer à travers l’imparfait et me remplit d’espoir qu’Il puisse également se manifester à travers ma propre imperfection.

 

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