Votre peine se changera en joie

Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie… et votre joie, personne ne vous l'enlèvera. Cette joie surviendra d’abord dans un avenir immédiat pour les apôtres, lorsque le Christ ressuscité leur apparaîtra, « signe de Jonas » (Lc 11, 29) de sa divinité certes, mais également sceau de la véracité de ses enseignements notamment en ce qui touche à l’existence d’une vie après l’existence terrestre. Joie qui découle donc de l’espérance d’être sauvés, « réjouissez-vous de ce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux » (Lc 10, 20), non pas en raison d’un mérite quelconque de notre part, ce qui rendrait incertain l’accès à ce salut, mais qui découle du sacrifice du Christ sur la croix qui a « payé le prix de notre rachat » (1 Co 6, 20) une fois pour toutes. La joie de l’espérance du salut, « ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme » (Mt 10, 28) ne peuvent la ravir. Cependant, « Celui qui peut perdre dans la géhenne à la fois l'âme et le corps » (Mt 10, 28) fera tout en son possible pour nous l’enlever. Aussi, n’est-elle pas totalement assurée. De là la peine de celui qui chemine vers sa patrie céleste…

La joie inaltérable nous ne la connaîtrons que dans l’éternité, si nous avons su accueillir la gratuité de l’amour de Dieu, amour que nous aurons répandu autour de nous tout aussi gratuitement. « En ce jour-là, vous n'aurez plus à m'interroger » car nous aurons alors la claire vision. Cette Présence,  que nous ressentions à nos côtés et qui se laissait voir à travers l’obscurité de la foi, se manifestera au grand jour. Nous entrerons dans l’Amour de Dieu et notre « joie sera parfaite » (Jn 15, 11) puisque notre âme aura atteint sa finalité, la raison pour laquelle elle a été créée, à savoir retourner vers son Créateur. Tous les soucis terrestres auront disparu. Seuls demeureront l’amour et sa joie.