Dans toutes nos détresses, Il nous réconforte

Paul Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée notre frère, à l’Église de Dieu qui est à Corinthe, ainsi qu’à tous les fidèles qui sont par toute la Grèce. À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. En effet, de même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés. Quand nous sommes dans la détresse, c’est pour que vous obteniez le réconfort et le salut ; quand nous sommes réconfortés, c’est encore pour que vous obteniez le réconfort, et cela vous permet de supporter avec persévérance les mêmes souffrances que nous. En ce qui vous concerne, nous avons de solides raisons d’espérer, car, nous le savons, de même que vous avez part aux souffrances, de même vous obtiendrez le réconfort.

Deuxième lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 1,1-7.

De même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par le Christ, nous sommes largement réconfortés. La souffrance (la vraie, celle que nous ne choisissons pas et qui nous tombe dessus à l’improviste sans qu’il n’y ait de responsabilité de notre part), scandale aux yeux des incroyants, a, dans le plan d’amour de Dieu, une valeur rédemptrice. Au premier chef, les souffrances de son Fils sur la croix et, à leur suite, toutes les souffrances offertes en union avec celles du Christ crucifié pour le salut du plus grand nombre. Le Christ, ayant Lui-même connu la souffrance en son humanité n’est pas indifférent à nos souffrances. Nous avons, de fait, l’assurance qu’il se tient à nos côtés et souffre avec nous. La valeur de nos souffrances pour les autres, dans l’offrande généreuse de notre personne en détresse que permet l’amour, est clairement affirmée par l’apôtre Paul : Quand nous sommes dans la détresse, c’est pour que vous obteniez le réconfort et le salut. « Tu ne voulais sacrifice ni oblation, tu m'as ouvert l'oreille, tu n'exigeais holocauste ni victime, alors j'ai dit: Voici, je viens » (Ps 40, 7-8).

Quand nous sommes réconfortés, c’est encore pour que vous obteniez le réconfort, et cela vous permet de supporter avec persévérance les mêmes souffrances que nous. Je vais vous conter une anecdote qu’il m’est arrivée il y a quelques années. Je suis allé rendre visite à une dame sur son lit d’hôpital et j’avais pu pleinement compatir avec elle car j’avais vécu moi-même une telle situation quelques années auparavant en raison de circonstances similaires. J’ai cherché à la réconforter de mon mieux et quand j’ai pris congé d’elle, sa voisine, dont j’ignorais la présence en raison d’un rideau qui séparait les deux lits, m’avait déclaré : « C’est tellement beau ce que vous avez dit. Êtes-vous un prêtre ? » Je réalise aujourd’hui que ce qu’elle avait voulu dire est que Dieu, ce jour-là, s’était exprimé par mon intermédiaire, le prêtre étant pour elle le moyen à travers lequel Dieu s’adresse aux hommes. Rien de cela n’aurait été possible si je n’avais pas préalablement souffert et trouvé moi-même réconfort auprès de Dieu.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je médite sur le mystère de la souffrance et de sa valeur salvatrice dans le plan d’amour de Dieu sur l’humanité. Dans la souffrance, je cherche réconfort auprès de Dieu. Quand l’occasion se présente, je m’efforce de donner au suivant et de réconforter, à l’intérieur des limites qui sont miennes, ceux qui souffrent comme moi-même j’ai pu trouver réconfort auprès de Dieu.