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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Il s’appellera Jean, Jean est son nom

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.

Luc 1, 57-66

Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le choix du nom dans le contexte biblique était tout, sauf anodin. Le nom était porteur de sens, à plus forte raison quand ce nom venait de Dieu, le Dieu qui dit et que cela est. Au-delà de servir à identifier ce qu’il désignait, le nom en décrivait la nature, la mission. Lorsque la trajectoire d’une personne changeait, Dieu en modifiait le nom : ainsi Abram est-il devenu Abraham et Saul, Paul. Le choix du nom de Jean marque lui aussi une rupture avec le passé, non pas son propre passé, mais celui de tout un peuple et même de l’humanité tout entière. C’est un nom nouveau, personne dans ta famille ne porte ce nom-là, symbole de l’Alliance Nouvelle que Dieu s’apprête à établir avec l’humanité. Quelle est cette nouveauté ? C’est le sens du nom Jean qui nous l’indique : « Yahvé fait grâce ». L’humanité s’apprête à entrer dans le temps de grâce prophétisé par Jérémie : « Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Ils n’auront plus à instruire chacun son compagnon, ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands – oracle du Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés. » (Jr 31, 33-34) L’amour que la Loi, la connaissance de la Volonté divine, s’est révélée incapable de générer dans le cœur humain, Dieu, par pure grâce, va l’y introduire en se faisant Lui-même présent dans ce cœur par son Esprit Saint, cet Esprit que le Verbe a rendu la chair apte à accueillir en prenant notre condition humaine en la personne de Jésus, ce Jésus dont Jean est le Précurseur. Cette grâce a beau être gratuite, comme son nom l’indique, encore faut-il que notre cœur soit disposé à l’accueillir, ce qui sera l’objet de la mission de Jean qui proclamera un baptême de conversion pour le pardon des péchés (Mc 1, 4), Amour et non-amour ne pouvant cohabiter au sein d’un même cœur.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’apprends à connaître Dieu comme Celui qui fait grâce. Je prends conscience de ma dépendance radicale de cette grâce afin de produire l’amour qu’Il attend de moi, le seul moyen d’y parvenir étant de Le laisser Lui-même aimer à travers moi par son Esprit, l’Esprit que Jésus est venu apporter sur la terre, cet Esprit que le pardon des péchés rend mon cœur disponible à accueillir.

 

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