La nuit, j’ai cherché ce que mon âme désire

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places : je chercherai ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville : « Ce que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? » À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé ce que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.

Cantique des cantiques 3,1-4.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Ce que notre âme désire, c’est Dieu. Notre âme a soif d’infini et seul Dieu peut satisfaire cette soif : « qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif; l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4, 14). La nuit. Cette recherche de Dieu se fait dans le clair-obscur de la foi. De même que nous voyons les silhouettes dans la nuit sans distinguer clairement les personnes, ainsi nous percevons la présence de Dieu par le don de la foi sans pour autant le voir clairement. Dans la ville, par les rues et les places : je chercherai ce que mon âme désire ; je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé. À peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé ce que mon âme désire. » Pour trouver Dieu, il faut dépasser le sensible, aller au-delà du visible, des apparences. Dieu se laisse trouver par ceux qui sont en quête de sens au-delà de ce qu’ils peuvent observer et qui, apparemment, en est dépourvu (de sens).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je demande avec insistance le don inestimable de la foi qui me permet de percevoir la présence de Dieu au-delà de ce que ses œuvres peuvent dire de Lui. Grâce au don de la foi, j’observe les choses, les personnes et les événements avec le regard de Dieu, ce que rend possible son Esprit Saint.