Joie du croyant

Le pape François débute son exhortation apostolique Evangilii Gaudium en traitant du thème de la joie : 1. La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours.

La joie est au cœur de l’expérience spirituelle authentique, elle est un fruit de l’Esprit : Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint…

Quelle est la source de cette joie ? La découverte d’un Dieu qui est Père : Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange. Un Père qui connaît la faiblesse de ses enfants et qui pardonne : « Détourne ta face de mes fautes, et tout mon mal, efface-le. rends-moi la joie d'être sauvé » (Ps 51, 11.14). Un Père qui fait les premiers pas, qui vient au-devant de nous comme le père du fils prodigue dans l’espoir que nous manifestions un signe quelconque d’un éventuel retour. Un Père qui se fait proche de nous, que l’on rencontre dans la simplicité du quotidien : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Un Père qui est accessible à tous puisqu’il est à la portée de chacun de s’abaisser, de se faire tout-petit, ceux qui n’ont pas été choyés par la vie y parvenant plus naturellement que les autres.

Cette joie a été éprouvée par Marie, mère de Jésus et notre mère dans l’ordre de la grâce. Les premières paroles de Dieu à son attention, transmises par l’ange Gabriel, furent : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 28). Marie, elle-même fait part de la joie qui l’habite à Élizabeth ainsi que de l’abaissement qui a rendu possible sa relation unique avec Dieu : « Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon sauveur, parce qu'il a jeté les yeux sur l'abaissement de sa servante » (Lc 1, 46-48).