La parole de Dieu, une nourriture

La parole de Dieu est la nourriture de l’âme. Comme la nourriture a besoin d’être digérée pour revigorer le corps ainsi en va-t-il de la parole qui a besoin d’être méditée pour soutenir l’âme dans sa quête de Dieu. Si elle se présente sous une forme austère, chants de deuil, des plaintes et des lamentations, pour qui la médite et y découvre la sagesse de Dieu et de sa Volonté, elle devient douce comme du miel comme l’exprime par ailleurs le psalmiste : « Je trouve en tes volontés mes délices, je n'oublie pas ta parole » (Ps 119, 16). Jésus Lui-même présente la Parole comme une nourriture : « Ce n'est pas seulement de pain que l'homme vivra mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu."  (Mt 4, 4).

Jean dans l’Apocalypse s’exprime de manière similaire à Ézéchiel : « Je m'en fus alors prier l'Ange de me donner le petit livre; et lui me dit: tiens, mange-le; il te remplira les entrailles d'amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel » (Ap 10, 9).

Contrairement à la nourriture humaine, la Parole de Dieu n’est pas un bien que l’on consomme pour notre avantage personnel. Qui accueille la Parole et à qui la Parole se révèle a le devoir, pour ne pas dire la mission, de transmettre ce qu’il a reçu pour le bénéfice du plus grand nombre : « Fils d'homme, debout ! Va vers la maison d'Israël, et tu lui transmettras mes paroles. »  et dans l’Apocalypse : « Alors on me dit: "Il te faut de nouveau prophétiser contre une foule de peuples, de nations, de langues et de rois." » (Ap 10, 11).