Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Éviter d’être pour les gens une occasion de chute

 

 

Éviter d’être pour les gens une occasion de chute

 

Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »

 

Matthieu 17, 24-27

 

 

Pécher est une chose. En entraîner d’autres à notre suite, en paroles ou par le mauvais exemple de notre conduite en est une autre, plus lourde de conséquences que la première. Quand nous péchons, nous nous blessons nous-mêmes en atrophiant la capacité d’aimer en nous et, comme nous ne sommes point masochistes, contre notre propre gré ainsi que l’exprime l’apôtre Paul : « je ne fais pas le bien que je veux et commets le mal que je ne veux pas » (Rm 7, 19).

 

Quand nous encourageons les autres à nous suivre, ne serait-ce que par le seul exemple de notre conduite, nous manquons à la charité en compromettant leur espérance de parvenir au salut ce qui aggrave le poids des fautes que nous avons malencontreusement commises : Quiconque entraîne la chute d'un seul de ces petits qui croient, il vaut mieux pour lui qu'on lui attache au cou une grosse meule, et qu'on le jette à la mer (Mc 9, 42).

 

Ici, Jésus va encore plus loin en nous incitant, par son exemple, à nous conformer, toujours dans le même esprit de charité qui devrait d’ailleurs imprégner toute notre conduite, aux us et coutumes religieuses de notre milieu même si ces dernières peuvent se révéler peu ou pas utiles dans notre quête du salut. Pour bien se faire comprendre, Jésus commence d’abord par démontrer que la perception des deux drachmes pour le Temple ne s’applique pas à lui qui est le Fils car les fils sont libres. Mais il demande néanmoins à Pierre de verser la somme demandée dans le seul but d’éviter d'être pour les gens une occasion de chute.

 

Paul démontre une conscience aigue de cet enseignement de Jésus dans la controverse entourant la consommation d’aliments dits impurs : Finissons-en donc avec ces jugements les uns sur les autres: jugez plutôt qu'il ne faut rien mettre devant votre frère qui le fasse buter ou tomber. -- Je le sais, j'en suis certain dans le Seigneur Jésus, rien n'est impur en soi, mais seulement pour celui qui estime un aliment impur; en ce cas il l'est pour lui. -- En effet, si pour un aliment ton frère est contristé, tu ne te conduis plus selon la charité. Ne va pas avec ton aliment faire périr celui-là pour qui le Christ est mort! (Rm 14, 13-15). Ne va pas pour un aliment détruire l'œuvre de Dieu. Tout est pur assurément, mais devient un mal pour l'homme qui mange en donnant du scandale. Ce qui est bien, c'est de s'abstenir de viande et de vin et de tout ce qui fait buter ou tomber ou faiblir ton frère (Rm 14, 20-21).

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article