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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Le travail, une bénédiction

 

 

Le travail, une bénédiction

 

Heureux qui craint le Seigneur et marche selon ses voies !

Tu te nourriras du travail de tes mains : Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

Voilà comment sera béni l'homme qui craint le Seigneur.

Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.

 

Psaume 128, 1-2.4-5

 

Frères, au nom du Seigneur Jésus Christ, nous vous ordonnons d'éviter tous ceux d'entre vous qui vivent dans l'oisiveté et ne suivent pas la tradition que vous avez reçue de nous. Vous savez bien, vous, ce qu'il faut faire pour nous imiter. Nous n'avons pas vécu parmi vous dans l'oisiveté ; et le pain que nous avons mangé, nous n'avons demandé à personne de nous en faire cadeau. Au contraire, dans la fatigue et la peine, nuit et jour, nous avons travaillé pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous. Bien sûr, nous en aurions le droit ; mais nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter. Et quand nous étions chez vous, nous vous donnions cette consigne : si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus.

 

Deuxième lettre de Paul aux Thessaloniciens 3,6-10

 

Le travail est souvent perçu comme un fardeau, une malédiction, dont il faut s’affranchir le plus rapidement possible, à tout le moins dans les sociétés les plus riches. Chez les croyants cette perception tire peut-être son origine du livre de la Genèse alors que nos premiers parents chassés de l’Éden se font dire par Dieu : le sol sera maudit à cause de toi. C'est dans la peine que tu t'en nourriras tous les jours de ta vie, il fera germer pour toi l'épine et le chardon et tu mangeras l'herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu'à ce que tu retournes au sol (Gn 3, 17-19). Le travail est définitivement une conséquence du péché des origines mais, plutôt qu’un châtiment, il faut y voir un outil de rédemption mis à notre disposition par Dieu pour « regagner » le paradis perdu. Le travail permet de contribuer au bien commun et unit les hommes entre eux par la poursuite d’un but partagé, ne serait-ce que celui d’assurer leur subsistance. Certains voient aussi dans le travail un moyen de contribuer à porter la création vers sa perfection, une création que Dieu aurait laissée en travail en cours, laissant à l’homme, dont il a fait son fiduciaire, le privilège de contribuer à son œuvre. Aussi, plus qu’un devoir, devons-nous considérer le travail comme une bénédiction. S’il existe un devoir, c’est celui d’assurer à tous et chacun l’accès à cet instrument de salut voulu par Dieu. Certes, il est bien d’avoir des programmes sociaux pour aider les sans-emplois mais il est encore mieux de leur procurer un travail qui leur permette de réaliser leurs potentialités. Félix Leclerc disait fort judicieusement : « La meilleure façon de tuer un homme, c'est de le payer à ne rien faire ». Inversement, doit-on rappeler à la suite de l’apôtre Paul, que chacun a le devoir de s’efforcer de trouver du travail et que de chercher à vivre aux crochets des autres sans contribuer de quelque manière au bien commun n’est pas dans l’esprit évangélique.

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