Liberté d'accueillir le salut offert

Liberté d’accueillir le salut offert

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village.

Luc 9, 51-56

Dieu respecte notre liberté de l’accueillir ou non, quitte à nous laisser nous perdre suscitant alors sa plus grande douleur car Il est le Bon Berger qui abandonne les 99 autres dans le désert pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée. Et, quand il l'a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules (Lc 15, 4-5). Pourquoi en est-il ainsi ? Dieu est Amour et recherche notre amour. Or, il n’y a pas d’amour possible sans liberté…

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Si je suis un chrétien enflammé qui cherche à convertir les autres de gré ou de force je médite sur ce passage et me pose cette question : Qui suis-je pour vouloir enlever aux autres la liberté dont Dieu les laisse jouir et dont je bénéficie au premier chef ?

Si par contre je ne crois pas en l’Amour parce que je pèche apparemment impunément et que je vois quantité de gens faire de même autour de moi, je pose l’hypothèse : Et si Dieu existait ? Puis je médite sur l’amour infini du Créateur potentiel qui laisse ainsi sa créature aller à l’encontre de la fin pour laquelle elle a été crée par respect de la liberté dont il l’a dotée et qui seule permet qu’elle puisse lui rendre éventuellement amour pour amour. Je considère sous un autre angle ce mal que je vois et que je commets et que je prenais comme signe de la non existence de Dieu ou, à tout le moins, de faiblesse de sa part. Je regarde le mal comme un appel à aimer davantage pour le combattre ou en atténuer les effets. Je demande à Dieu de me manifester quelque signe de sa Bonté, de m’investir de sa Force pour résister à la tentation du mal ou en combattre les effets, notamment en montrant de la compassion pour ceux qu’il affecte.