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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Notre Dame des douleurs

 

 

Notre Dame des douleurs

 

Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Jean 19, 25-27

 

Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort; et, parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion ; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.

 

Hébreux 5, 7-9

 

 

La douleur est associée à la maternité : « dans la peine tu enfanteras des fils » (Gn 3, 16). Le monde visible illustrant l’invisible comme en parabole, il est conséquent de voir la maternité spirituelle de Marie débuter dans la douleur, douleur qui avait par ailleurs été prophétisée par Syméon : « un glaive te transpercera l’âme » (Lc 2, 35). Alors que se termine la maternité de Marie dans l’ordre de la chair avec la mort de Jésus, débute sa maternité spirituelle alors qu’elle devient à travers Jean la mère de tous les hommes au plan spirituel : « Femme, voici ton fils.» Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. »

 

Jésus est-il lui-même devenu « l'aîné d'une multitude de frères » (Rm 8, 29) adoptifs en nous ouvrant les portes du salut éternel par les souffrances de sa Passion. Ici, encore, naissance et douleur sont-elles intimement liées.

 

Jésus nous enseigne à travers Nicodème qu’il nous passer par une seconde naissance pour aspirer à partager l’existence de Dieu pour l’éternité : « En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu » (Jn 3, 3.5). Cette naissance ne se fait pas non plus sans douleur, celle du détachement du matériel étant l’étape incontournable pour s’attacher à Dieu seul. Pour nous aider dans ce cheminement, pour alléger notre souffrance, Jésus nous propose de prendre Marie comme mère. N’hésitons pas à la prendre avec nous Marie à la suite du disciple que Jésus aimait, comme il aime chacun d’entre nous d’ailleurs, raison pour laquelle il partage sa mère. Ayant connue elle-même la douleur, Marie est une mère compatissante, sensible à nos propres peines qu’elle s’efforcera d’alléger par de discrètes interventions. Par contre, qui cherche à avancer sans Mère dans la vie spirituelle s’expose à des souffrances inutiles et même à s’égarer en cours de route.

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