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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Qui es-tu ?

 

 

Qui es-tu ?

 

Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

 

Jean 1, 19-28

 

Ce dialogue entre le Baptiste et les prêtres et lévites n’est pas sans rappeler celui qui est rapporté avoir eu lieu entre Catherine de Sienne et le Seigneur : « sais-tu, ma fille, qui tu es ? et qui Je suis ? Tu es celle qui n’est pas. JE SUIS celui qui est » Rien de neuf sous le soleil, pouvons-nous dire car « JE SUIS » est depuis Moïse le nom de Dieu : « "Je suis celui qui est." Et il dit: "Voici ce que tu diras aux Israélites: JE SUIS m'a envoyé vers vous." » (Ex 3, 14). Dire que nous ne sommes pas, que nous sommes une quantité négligeable face à l’Infini, que nous sommes des serviteurs quelconques (Lc 17, 10), la voix d’un Autre qui crie dans le désert, c’est en soi faire acte d’humilité et rendre témoignage à la Vérité.

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

 

Je médite sur cette question qui s’adresse à moi aussi : Qui est-tu ? Si je crois être autre chose qu’un instrument dans la main de Dieu, il me reste du chemin à faire dans la voie de l’humilité et de la Vérité. L’instrument n’a aucun mérite autre que celui d’avoir contribué, avec d’autres outils, par sa présence dans la main de l’artisan, à l’œuvre qui a été produite.  

 

Je médite aussi sur le corollaire de n’être rien : toutes les œuvres auxquelles j’ai contribuées compteront pour rien au jour du jugement. Est-ce à dire que les œuvres sont inutiles ? Nullement ! Seulement que leur valeur intrinsèque est nulle, tout le mérite en revenant à Dieu seul qui les a inspirées et fécondées. Les œuvres n’en sont pas moins essentielles car elles contribuent à augmenter ma « capacité » à aimer et à me laisser aimer sur laquelle je serai jugée. La foi sans les œuvres est morte (Jc 2, 17)  car elle ne produit pas le fruit attendu de moi qui est l’amour. Seuls importent l’accueil fait à l’Amour offert et  les efforts consentis pour en faire jouir le plus grand nombre.

 

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