Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
16 Septembre 2015 Parole du jour
Celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour
En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum. En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. » Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. » Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? » Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus. Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. » Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. » Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? » Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Luc 7, 36-50
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Dieu tire du mal, ce mal que nous avons commis, un bien plus grand encore, l’amour, cet amour qui nous donnera accès éventuellement à la vie éternelle. Mais le mal ne devient pas automatiquement une source de bien, il le devient suite à un processus de conversion. La première étape est de reconnaître le mal que nous avons fait, nos fautes, notre péché. Cette reconnaissance engendre l’humilité, condition préalable et incontournable pour que l’Amour véritable puisse prendre racine en nos cœurs. Puis il faut s’humilier davantage et confesser nos fautes pour les mettre dans le cœur miséricordieux de Dieu afin qu’Il les consume par son Amour plus fort que la mort, cette mort que le péché fait entrer en notre cœur. Le pardon reçu de Dieu engendre joie et reconnaissance, la reconnaissance de l’amour, dans le cœur du pénitent, qui à son tour, est invité à répandre l’amour de Dieu autour de lui en pardonnant aux autres comme lui-même a été pardonné. Par le sacrement de Réconciliation, l’Amour de Dieu se répand dans le monde. S’il y a si peu d’amour véritable dans le monde de la modernité, ne serait-ce pas parce que nous pensons nous sauver par notre propre mérite, que nous ne reconnaissons pas notre péché et que nous n’accueillons pas la grâce de l’amour gratuitement offerte dans la Réconciliation ?
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je fais quotidiennement un examen de conscience. Je me reconnais pécheur. J’implore la miséricorde de Dieu sur moi. Je fréquente régulièrement le sacrement de Réconciliation pour y être renouvelé, y puiser force et courage de combattre le non-amour en moi et autour de moi. Je me montre indulgent envers les autres et je leur pardonne comme moi-même je souhaite être pardonné.