Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
9 Octobre 2015 Parole du jour
Prier pour ne pas entrer en tentation
Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.” En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début.
Luc 11, 21-26
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Jésus nous a enseigné de demander dans la prière que nous adressons à notre Père céleste « ne nous laisse pas entrer en tentation (Lc 11,4). Il a souligné par la suite l’importance de prier sans relâche. Il montre ici l’importance de faire l’un et l’autre. Tant que nous vivons en ce monde, il n’y a pas de victoire définitive sur le mal, sur le péché. Nous gagnons bien des batailles ici et là mais la guerre, le combat spirituel, ne se terminera que lorsque nous rendrons notre dernier souffle. Notre nature matérielle demeure pécheresse, encline à la satisfaction de ses désirs au détriment de l’amour de Dieu et du prochain. L’Ennemi connaît nos travers et n’attend qu’un relâchement de notre vigilance pour revenir en force et reprendre le terrain d’où nous l’avions chassé si bien que notre état après une rechute devient pire à la fin qu’au début.
Que faire pour contrer le mal en nous ? D’abord reconnaître humblement la faiblesse en nous, notre incapacité à faire le bien que nous voulons et l’inclinaison à commettre le mal que nous ne voulons pas (Rm 7, 19). À partir de ce constat, demander dans la prière incessante l’aide de Dieu pour nous soutenir dans nos efforts de faire le bien qu’Il attend de nous et nous détourner du mal qui Lui déplaît, ce qu’Augustin d’Hippone exprimait ainsi : « Donne-moi ce que Tu me demandes et demande-moi ce que Tu me donnes ». Ensuite, lorsque nous venons à chuter, il nous faut puiser dans le sacrement de Réconciliation les grâces nécessaires pour stopper notre descente et restaurer notre capacité blessée par le péché à aimer Dieu et le prochain comme il est attendu de nous.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Humblement, je me reconnais pécheur et je supplie Dieu dans la prière incessante et la fréquentation régulière du sacrement de Réconciliation de me donner les grâces nécessaires pour surmonter les faiblesses de ma nature. Je me défie de moi-même et je combats l’orgueil qui constitue un terreau fertile pour l’esprit impur.