Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes

« Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes ... Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël ». On ne peut pas taxer Jésus de prosélytisme ! Cela ne veut pas dire pour autant qu’il ne faille pas répandre la Bonne Nouvelle du salut dans le monde entier : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Y aurait-il contradiction alors ? Certes pas ! C’est plutôt une question de préséance comme le note l’apôtre Paul : « C'était à vous d'abord qu'il fallait annoncer la parole de Dieu. Puisque vous la repoussez et ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien! nous nous tournons vers les païens » (Ac 13, 46). Ainsi, la terre première et commune de mission à nous chrétiens réside dans notre humble quotidien. C’est là que nous sommes prioritairement appelés à répandre l’amour que Dieu a versé dans nos cœurs par son Esprit Saint et à Lui rendre gloire par le témoignage de notre vie. Si chaque croyant s’efforce de devenir meilleur, davantage conforme dans sa vie quotidienne à la volonté d’amour du Père, il entraînera à sa suite ses proches et, par effet de contagion, de proche en proche, l’Amour se répandra sur toute la terre et nous pourrons aspirer à la civilisation de l’amour et que Dieu soit tout en tous (1 Co 15, 28).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

Je réalise que la mission n’est pas réservée à une élite appelée à évangéliser les contrées lointaines ou à ceux qui occupent des fonctions officielles dans l’Église mais est l’affaire de chaque croyant dans son environnement immédiat, que le meilleur témoignage que je puisse rendre de ma foi est celui d’une existence qui « transpire » l’Amour dont elle a été investie en manifestant un amour sans mesure à ceux qui croiseront quotidiennement ma route.