Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
7 Octobre 2016 Parole du jour
Avant la foi nous étions prisonniers de la Loi
Frères, l’Écriture a tout enfermé sous la domination du péché, afin que ce soit par la foi en Jésus Christ que la promesse s’accomplisse pour les croyants. Avant que vienne la foi en Jésus Christ, nous étions des prisonniers, enfermés sous la domination de la Loi, jusqu’au temps où cette foi devait être révélée. Ainsi, la Loi, comme un guide, nous a menés jusqu’au Christ pour que nous obtenions de la foi la justification. Et maintenant que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis à ce guide. Car tous, dans le Christ Jésus, vous êtes fils de Dieu par la foi. En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ; il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus. Et si vous appartenez au Christ, vous êtes de la descendance d’Abraham : vous êtes héritiers selon la promesse.
Lettre de Paul aux Galates 3, 22-29
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J’écoutais l’autre jour des gens discourir sur le degré plus ou moins grand de l’imputabilité de nos actions compte tenu du contexte et de la conscience (ou de notre manque de conscience) que nous avions d’agir de manière erronée, à l’encontre de l’amour et / ou du bien commun. J’ai réalisé que pour ces personnes comme beaucoup avant elles au fil des siècles, même des figures marquantes de l’Église ou de l’Ancien Testament, Dieu tient plus du juge au sens civique du terme que du Père et de l’Amour que le Verbe qui a pris chair en la personne de Jésus est venu nous faire connaître. De même, pour ces personnes, le péché s’apparente davantage à une dette qui est plus ou moins grande en fonction de la nature des fautes commises et de notre degré de responsabilité effective dans ces actions. Malheureuses sont ces personnes car la Loi qui devait leur servir de guide vers l’Amour, est devenue une fin, qui plus est, une fin qui ne conduit nulle part si elle n’engendre pas un plus grand amour : « par la Loi personne ne devient juste devant Dieu » (Ga 3, 11). Par contre, ceux qui se savent fils de Dieu par la foi, dans le Christ Jésus, envisagent le péché davantage comme une blessure qui atrophie notre capacité d’être transparents de l’amour de Dieu en nous, capacité qui va décroissant alors qu’augmente l’habitude d’agir à l’encontre de notre vocation à l’amour et / ou la gravité de nos manquements à l’amour. Heureusement, le Père de Miséricorde, touché de voir ses enfants ainsi blessés, a instauré par son Fils Jésus le sacrement de Réconciliation en lequel Il restaure par son Esprit notre capacité à aimer. Au terme, c’est l’état de notre capacité à aimer, à accueillir l’amour de Dieu et à le retransmettre, au moment où nous rendrons notre dernier souffle qui déterminera notre sort pour l’éternité et que se réalisera (ou non) notre espérance de devenir héritiers selon la promesse.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)
Je ne me préoccupe que d’une chose : accueillir l’amour de Dieu pour le répandre autour de moi. Pour le reste, je m’en remets à l’infinie Miséricorde de mon Père qui restaure et augmente ma capacité à aimer par les sacrements de Réconciliation et de l’Eucharistie.