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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien

 

Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal. Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché.

 

Lettre de Paul Apôtre aux Romains 7, 18-25

 

 

Notre nature est fragile, pécheresse. Faisons ce qui est à notre portée : désirer le bien. Certains ne font même pas cet effort soit qu’ils se soient découragés devant leur incapacité à accomplir un bien qu’ils souhaitaient pourtant, soit qu’ils aient endurci leur cœur et étouffé la voix de leur conscience qui leur proposait le bien à accomplir. Désirons le bien, certes, mais demandons au Seigneur la grâce de l’accomplir, de venir féconder nos efforts imparfaits par l’action de son Esprit Saint. Augustin d’Hippone a exprimé cela dans sa célèbre prière : « Seigneur, demande-moi ce que tu veux, mais donne-moi ce que tu me demandes. » Cette incapacité à atteindre la perfection de l’amour attendue de nous ne doit pas nous décourager mais nous encourager à nous montrer indulgents envers ceux qui ne se sont pas montrés à la hauteur des attentes que nous avions placées en eux, à être miséricordieux envers les autres comme le Père céleste l’est envers nous. Le sommet de l’amour c’est le pardon : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Car même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Et si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quel gré vous en saura-t-on? Même les pécheurs en font autant… Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien attendre en retour » (Lc 6, 32-35)

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? (Lc 10, 25)

 

Je ne me désole pas de ma nature pécheresse. Au contraire, je fais quotidiennement le constat de mes faiblesses demandant avec insistance à Dieu d’y remédier par l’action de sa grâce sanctifiante. Au cours de ma journée, conscient de mes imperfections, je m’efforce de manifester envers les autres la même miséricorde à laquelle j’ai fait appel pour moi auprès du Seigneur. Ne serait-ce que pour cette dernière raison, mes faiblesses se révèlent grandement profitable pour moi. Aussi, je ne m’en afflige pas sans pour autant diminuer mes efforts pour les surmonter, faute de quoi je tomberais dans la paresse.

 

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