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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia

 

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.

 

Luc 1, 57-66

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

« Et voici que tu vas être réduit au silence et sans pouvoir parler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, lesquelles s'accompliront en leur temps. » (Lc 1, 20) Zacharie avait été réduit au silence en raison de son manque de foi. Il ne s’agit toutefois pas d’une punition. Loin de là ! Le silence, le recueillement intérieur constitue le terreau fertile pour disposer l’âme au don de la foi que Dieu désire lui faire. Ce silence constitue pour Zacharie une grâce destinée à le rapprocher de Dieu, à sa sanctification. Plus encore, ce silence, lorsqu’il se brisera, authentifiera la mission spéciale de l’enfant par le nom nouveau qui lui sera donné, le nom étant associé à la mission dans les saintes Écritures, en dépit de la pression sociale qui voudrait en faire un enfant comme les autres : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »

 

Plus largement, nous devons nous garder d’interpréter les circonstances adverses que nous ou les autres traversons comme une punition de Dieu. Dieu est Amour. S’il permet que nous traversions des périodes d’épreuves, c’est pour que nous en sortions meilleurs, raffermis, plus près de Lui. Le travail imposé à Adam après la chute (Gn 3, 17-19) constitue un moyen pour l’homme de développer ses potentialités tant physiques qu’intellectuelles ou spirituelles de sorte que priver une part significative d’une population de la possibilité de travailler cause à ceux qui en sont touchés un préjudice sérieux et représente un obstacle au plan d’amour de Dieu.

 

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

 

J’apprivoise le silence pour me faire plus près de Dieu, pour me disposer à L’accueillir en mon cœur. Je me réserve des temps de silence dans ma journée. Je change mon regard sur les difficultés qui me tombent dessus. Plutôt que d’y voir des obstacles ou des punitions divines, je m’efforce d’y voir des opportunités de devenir meilleur, plus conforme à la volonté de Dieu, plus saint.

 

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