Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
19 Février 2020 Parole du jour
En ce temps-là, Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples, vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il interrogeait ses disciples : « Au dire des gens, qui suis-je ? » Ils lui répondirent : « Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres, un des prophètes. » Et lui les interrogeait : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre, prenant la parole, lui dit : « Tu es le Christ. » Alors, il leur défendit vivement de parler de lui à personne. Il commença à leur enseigner qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite. Jésus disait cette parole ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches. Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Marc 8, 27-33 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Dans la séquence précédente, en Marc 8, 22-26, nous voyons Jésus dire à l’aveugle qu’il vient de guérir de retourner chez lui par un autre chemin que celui qu'il avait pris pour se rendre jusqu’à lui : « Ne rentre même pas dans le village. » Une interprétation de ce passage d’Écriture est que la rencontre de Dieu dans nos vies doit changer notre manière d’agir et de voir les choses afin de porter à maturité les fruits qu'elle recèle. Ce passage qui suit nous montre que ce changement se produit rarement instantanément, mais plutôt graduellement au fil des ans. Pierre, malgré qu’il fréquente Jésus quotidiennement depuis déjà un certain temps et qu’il ait reconnu que celui-ci est le Christ, n’en a pas moins conservé sa vision mondaine d’un Messie triomphant. Celui qui va devenir le chef de l’Église est encore en cheminement. Ses pensées ne sont pas (encore) celles de Dieu, mais celles des hommes. Si nos pensées sont encore mondaines, ne désespérons pas de nous-mêmes. Demandons à celui qui peut tout, le Seigneur Jésus, de venir opérer en nous le changement qu’Il attend de nous. Pour notre part, ne faisons pas obstacle à son opération, apportons-lui notre entière coopération, notamment en accueillant avec une joie égale tous les événements particulièrement ceux qui nous humilient, car ils contribuent à nous diminuer pour que Lui, Jésus, grandisse en nous.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je demande au Seigneur la grâce de voir les personnes et les événements comme Lui les voit, la grâce de quitter la vision mondaine pour adopter celle de Dieu. Pour m’éduquer, pour apporter ma contribution à la grâce de Dieu, je lis fréquemment les textes sacrés de la Bible par lesquels Il nous a dévoilé sa nature qui est Amour, sa personne de Père, Fils et Esprit, sa volonté d’Amour, la ressemblance de Lui à laquelle nous avons été créés et qui est la capacité d’aimer… En devenant familier de la Parole, je deviens familier de Dieu et de sa vision et je me laisse transformer pour accomplir sa Volonté.