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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Magnificat et humilité

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. » Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Luc 1, 46-56

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le Magnificat nous enseigne ce qu’est l’humilité. L’humilité est vérité. Elle est constat du don reçu et de sa provenance : Le Seigneur s’est penché sur son humble servante…Le Puissant fit pour moi des merveilles. Ce constat entraîne la reconnaissance : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Saint est son nom ! Rendre toute la gloire à Dieu pour la merveille que nous sommes, l’incline à nous donner davantage encore et, inversement à retirer sa faveur à ceux qui s’approprient une part d’un mérite qui ne leur revient pas : Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il existe une fausse humilité qui consiste à nier des dons qui sont pourtant manifestes. Cette humilité est fausse, car elle est contraire à la vérité. Cette négation pousse ceux qui en sont témoins à insister que la personne possède bel et bien tel talent qu’elle tente de dissimuler, ce qui est de nature à flatter l’orgueil de celle-ci. Enfin, cette fausse humilité constitue une injure envers le Donateur de par la négation de la générosité dont Il a fait preuve envers le bénéficiaire de sa grâce.

Lorsque l’orgueil veut poindre en nous, méditons cette parole de l’apôtre Paul : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu ? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu ? » (1 Co 4, 7)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

À la suite de Marie, je reconnais l’action de Dieu en moi et à travers moi. Je Lui en rends tout le mérite et je Lui manifeste ma reconnaissance par mon action de grâces.

 

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