Soyons attentifs les uns aux autres

27 Janvier 2021

Frères, c’est avec assurance que nous pouvons entrer dans le véritable sanctuaire grâce au sang de Jésus : nous avons là un chemin nouveau et vivant qu’il a inauguré en franchissant le rideau du Sanctuaire ; or, ce rideau est sa chair. Et nous avons le prêtre par excellence, celui qui est établi sur la maison de Dieu. Avançons-nous donc vers Dieu avec un cœur sincère et dans la plénitude de la foi, le cœur purifié de ce qui souille notre conscience, le corps lavé par une eau pure. Continuons sans fléchir d’affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis. Soyons attentifs les uns aux autres pour nous stimuler à vivre dans l’amour et à bien agir. Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude, mais encourageons-nous, d’autant plus que vous voyez s’approcher le Jour du Seigneur.

Lettre aux Hébreux 10,19-25

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’attention aux autres, voilà une chose qui fait cruellement défaut aux sociétés de consommation modernes qui incitent leurs membres à satisfaire leurs besoins, des besoins qu’elles ont souvent contribué à susciter afin de satisfaire les exigences du dogme de l’essentielle croissance économique. Le croyant, pour sa part, œuvre pour satisfaire un dogme tout à fait différent, celui de l’essentielle croissance de l’Amour. Comme le disait le Baptiste : « Il faut qu’il croisse et que moi je diminue » (Jn 3, 30). Cette croissance de l’Amour en nous et dans la société requiert que nous sortions de nous-mêmes pour nous préoccuper prioritairement des autres et de leurs besoins.

Ne délaissons pas nos assemblées, comme certains en ont pris l’habitude. Les assemblées des premiers chrétiens constituaient des lieux de partage, une opportunité pour être attentifs les uns aux autres. Nos lieux de culte étaient délaissés bien avant qu’ils ne soient fermés en raison de la pandémie, possiblement parce que ceux qui les fréquentaient n’y retrouvaient plus l’amour qu’ils venaient y chercher. Nous-mêmes, questionnons-nous à savoir ce qui nous manque en raison de la fermeture de nos églises. Si la présence des autres et le partage mutuel de nos préoccupations ne figurent pas dans la liste des choses dont nous ressentons le manque, il y a fort à parier que notre communauté chrétienne était cliniquement morte, qu’elle se retrouvait sur le respirateur artificiel de l’habitude qu’avaient les gens, particulièrement les plus âgés, de se rendre à ses assemblées.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je me fais attentif aux autres et à leurs besoins pour que l’Amour croisse en moi. Quand les lieux de culte ouvriront leurs portes, je ferai un effort pour connaître davantage mes voisins dans l’assemblée et, résultant de la meilleure connaissance que j’aurai d’eux, intercéder en leur faveur auprès de Dieu et porter leurs soucis dans mes prières.