C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices (Mt 12, 7)

Ainsi parle le Seigneur : Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. Le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur. Tu seras comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais. Tu rebâtiras les ruines anciennes, tu restaureras les fondations séculaires. On t’appellera : « Celui qui répare les brèches », « Celui qui remet en service les chemins ». Si tu t’abstiens de voyager le jour du sabbat, de traiter tes affaires pendant mon jour saint, si tu nommes « délices » le sabbat et déclares « glorieux » le jour saint du Seigneur, si tu le glorifies, en évitant démarches, affaires et pourparlers, alors tu trouveras tes délices dans le Seigneur ; je te ferai chevaucher sur les hauteurs du pays, je te donnerai pour vivre l’héritage de Jacob ton père. Oui, la bouche du Seigneur a parlé.

Livre d'Isaïe 58, 9-14.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Dieu ne désire pas autre chose que nous le laissions aimer en nous et à travers nous. Tout ce que nous pouvons faire d’autre est au mieux accessoire sinon inutile. Voulons-nous réussir notre carême ? Privons-nous des comportements contraires à l’amour. Fais disparaître de chez toi le joug, le désir de dominer l’autre, de contrôler ce qu’il fait. Fais disparaître de chez toi le geste accusateur. Pour y arriver, cela aide de méditer et de réaliser que nous nous condamnons nous-mêmes quand nous jugeons et condamnons les autres parce que ce que nous irrite en eux ce sont la plupart du temps nos propres travers : « Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas! » (Mt 7, 3). Quant à la parole malfaisante, c’est une arme de destruction massive qui blesse et tue…

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Pour ce carême, j’identifie mon comportement le plus contraire à l’amour, je demande au Seigneur les grâces nécessaires pour surmonter ce penchant mauvais, je contribue à l’action de la grâce en m’efforçant d’y coopérer et, le soir venu, j’examine ma conduite du jour pour relever les fois où je suis revenu à mes mauvaises habitudes, je m’en repens et je prends la résolution d’essayer de faire mieux le lendemain avec l'aide de Dieu que je ne manque pas de solliciter par la prière.