Je ne te condamne pas. Va et désormais ne pèche plus

21 Mars 2021

En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers. Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre. Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Jean 8, 1-11

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Nous découvrons dans ce récit de la femme adultère graciée par Jésus l’infinie miséricorde de Dieu s’exprimant à travers son Fils « non pas venu juger le monde, mais le sauver » (Jn 12, 47). Cette Miséricorde, nous est pour ainsi dire acquise d’emblée, disponible à tous et en tout temps. Nous devons prendre cependant garde de ne pas nous en récuser en refusant de montrer envers les autres une compassion similaire à celle que nous avons réclamée à notre égard ainsi que l’enseigne la parabole du débiteur impitoyable (Mt 18, 23-35). Quand nous jugeons et condamnons les autres, c’est nous-mêmes que nous jugeons et condamnons. C’est probablement ce qu’ont réalisé les détracteurs de la femme qui s’en sont allés un par un, en commençant par les plus âgés après que Jésus les ait mis au défi : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Mais il y a plus encore. Après avoir fait bénéficier cette femme de la miséricorde divine, Jésus fait cette recommandation : « Va, et désormais ne pèche plus » à laquelle il aurait pu rajouter comme à l’homme qu’il avait guéri à la piscine de Bézatha : « de peur qu'il ne t'arrive pire encore.» (Jn 5, 14). Nous disons lorsque nous avons rencontré une personne dont nous sommes tombés amoureux que cela a changé notre vie. À plus forte raison quand nous rencontrons l’Amour à travers son infinie Miséricorde, cela doit-il changer notre existence pour le mieux et nous incliner à aimer à notre tour pour jouir en plénitude de cet Amour qui s’est manifesté à nous à travers le pardon temporel. Le sage conseil de Jésus à ses apôtres s’applique également très bien aussi à cette femme : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps. » (Mt 10, 28)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je n’hésite pas à recourir à l’infinie Miséricorde de Dieu, notamment à travers le sacrement de Réconciliation. Je cherche à faire du pardon reçu le point de départ d’une vie nouvelle plus conforme aux attentes de mon Père céleste et de sa Volonté d’amour. Cette opportunité d’un nouveau départ, je m’efforce d’en faire bénéficier aussi ceux qui m’ont offensé et qu’ainsi eux aussi rencontrent l’Amour qui a changé ma vie et puissent accéder au salut.