Joseph, époux de Marie, père protecteur de Jésus

18 Mars 2021

Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Or, voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret. Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.

Matthieu 1,16.18-21.24

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Joseph était d’abord et avant tout un homme de foi, une foi silencieuse, de peu de paroles, mais qui agit. Dieu communique avec lui par l’entremise de songes ainsi qu’Il l’avait fait avec son illustre ancêtre Joseph, fils de Jacob, qualifié comme étant « l’homme aux songes » (Gn 37, 19). Il convient de savoir que la marge est mince, très mince même, entre le songe, porteur d’un sens surnaturel, d’une communication divine, et le vulgaire rêve que l’on pourrait qualifier de divertissement, extrapolation de nos craintes et de nos désirs, qui émergent bien souvent de leur refoulement dans l’inconscient. C’est la foi et uniquement la foi qui permet sur le coup de discerner l’un de l’autre, et, subséquemment, les événements qui viennent confirmer la lecture effectuée par le moyen de la foi, cette foi qui permet d’adopter le regard même de Dieu parce qu’elle permet d’entrer en relation avec Lui. L’autre chose que nous pouvons dire du songe est qu’il s’accompagne d’une certitude, d’un cachet qui ne laisse planer aucun doute quant à son origine, encore faut-il le regard de foi pour savoir que celle-ci est divine. Cette communication divine n’est pas gratuite, elle invite à prendre action au moment opportun, la foi sans les œuvres étant morte (Jc 2, 26). Grande était la foi de Joseph, aussi prend-il action immédiatement : Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je m’inspire de Joseph, père de Jésus. Je le prends pour modèle. Je demande au Seigneur de me doter d’une foi semblable à la sienne. Je ne laisse pas sans effet cette foi en traduisant en actions le bien qu’elle m’inspire de faire, l’amour qu’elle me demande de manifester. Je m’efforce de maîtriser ma langue, langue que l’apôtre Jacques qualifie de fléau (Jc 3, 8). Je me garde des paroles inutiles, je demande à Joseph de m’enseigner à mettre un frein à ma langue.