Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples

Isaïe a décrit non seulement le parfait Serviteur du Seigneur, le Christ, mais également le serviteur que nous sommes appelés à devenir, car nous sommes invités par le Père céleste à marcher dans les pas de ce dernier. Le langage des disciples, c’est le langage de l’Amour, car le Maître est Amour. Pour que je puisse, d’une parole, soutenir celui qui est épuisé. Cet Amour, nous en sommes gratifiés non pour en jouir égoïstement, mais pour le mettre au service du plus grand nombre, notamment ceux qui ont besoin de soutien. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. L’oreille dont il s’agit, c’est le cœur, le lieu intime où nous entrons en communication avec Dieu, où Dieu nous chuchote de quelle manière Il souhaite manifester son Amour à travers nous. Cette communication se fait dans la prière matinale à l’instar de celle du Christ qui commençait sa journée en entrant en communication avec son Père par la prière, particulièrement dans les moments critiques, entre autres avant de faire le choix de ses disciples et avant sa Passion à Gethsémani. Je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. L’écoute dont il est question, c’est l’obéissance, non pas une obéissance servile motivée par la crainte, mais l’obéissance de l’amour inspirée par le désir de ne pas décevoir les attentes d’un Père infiniment Bon. Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Ce chemin d’obéissance dans l’Amour sera parsemé d’embûches : « Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, vous aussi ils vous persécuteront » (Jn 15, 20), mais cela n’a rien de personnel, car ce n’est pas nous qui sommes rejetés, mais Celui qui nous envoie et son Amour. « Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi. Ils ne veulent plus que je règne sur eux. »  (1 S 8, 7). Aussi convient-il de remettre notre cause entre ses mains. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours… ! Voilà le Seigneur mon Dieu, il prend ma défense ; qui donc me condamnera ? Je mets mon espérance dans le Seigneur et en son infinie Miséricorde, cette même Miséricorde dont Il a fait bénéficier la femme prise en flagrant délit d’adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. » (Jn 8, 11).

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je me fais serviteur du Père ainsi qu’Isaïe décrit ce serviteur et dont le Christ, dans les pas duquel j’essaie de marcher, est le parfait prototype. Pour m’aider à y parvenir, je demande à être investi par l’Esprit Saint, l’Esprit du Christ, l’Esprit qui reposait sur le Christ lors de son séjour terrestre et qu’Il nous a légué en héritage après sa mort sur la croix.