Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures

En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes. » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »

Luc 24, 35-48

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Un des premiers gestes du Christ ressuscité a consisté à instruire d’abord les disciples d’Emmaüs puis maintenant les onze Apôtres et leurs compagnons sur le sens des Écritures, ces Écritures qu’il n’était pas venu abolir, mais accomplir (Mt 5, 17), porter à leur perfection. Luc écrit qu’il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures, mais il aurait tout aussi bien pu dire, et probablement plus précisément, qu’il ouvrit leur cœur, car les Écritures sont une histoire d’amour, l’amour d’un Père créateur et de son Fils et de leur commun amour pour l’homme, sa créature appelée à retourner vers Lui. Dans le Petit Prince, Antoine de Saint-Exupéry dit avec justesse qu’« on ne voit bien qu’avec le cœur », à plus forte raison quand ce que l’on regarde est le Dieu qui est Amour. Jésus lui-même a évoqué les limites de l’intelligence à percevoir quelque chose de Dieu : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir. » (Lc 10, 21) Que cœur et intelligence soient intimement liés dans la compréhension des Écritures, le Christ ressuscité le laisse entendre lorsqu’il déplore au sujet des disciples d’Emmaüs : « Esprits sans intelligence, cœurs lents à croire tout ce qu'ont déclaré les prophètes! » (Lc 24, 25).

À vous d’en être les témoins. La compréhension des Écritures s’accompagne d’une responsabilité, celle d’en témoigner par nos actes, d’en enseigner les autres. C’est ce que les disciples d’Emmaüs s’étaient empressés de faire après leur rencontre du Christ ressuscité : les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Cette nécessité de témoigner avait d’ailleurs déjà été évoquée par Jésus tout juste avant de dire qu’il était venu accomplir : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville ne se peut cacher, qui est sise au sommet d'un mont. Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle briller devant les hommes afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mt 5, 14-16)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je demande au Christ ressuscité qu’il ouvre mon cœur et mon intelligence à la compréhension des Écritures comme il le fit jadis pour les disciples et les Apôtres. Je lui demande du même coup la force et le courage d’en témoigner en paroles et d’en vivre actes, car sans témoignage cette compréhension serait inutile et les Écritures demeureraient lettre morte pour moi, la vie comme l’amour cherchant à se propager.

 

Article précédent Article suivant
Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article