L’amour du Christ nous saisit et nous devenons une créature nouvelle

Frères, l’amour du Christ nous saisit quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous, et qu’ainsi tous ont passé par la mort. Car le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux. Désormais nous ne regardons plus personne d’une manière simplement humaine : si nous avons connu le Christ de cette manière, maintenant nous ne le connaissons plus ainsi. Si donc quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.

Deuxième lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 5, 14-17.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Il s’avère difficile d’aimer quand nous ne nous sentons pas aimés, quand nous ne nous savons pas aimés. La considération de la Passion du Christ, des souffrances qu’il a subies, du don total qu’il a fait de lui-même, jusqu’à sa vie, pour nous ouvrir les portes du salut nous fait réaliser de quel grand amour (1 Jn 3, 1) nous sommes aimés de Dieu et fait naître en notre cœur le désir de le payer de retour, de Lui rendre amour pour Amour. Nous reconnaître infiniment aimés nous rends capables du don de nous-mêmes, d’aimer à notre tour, de ne plus avoir notre vie centrée sur nous-mêmes. Si quelqu’un est dans le Christ, si cette personne laisse le Christ aimer en elle et à travers elle par l’Esprit qu’il nous a légué en héritage, cette personne devient une créature nouvelle conformément à la prière de Jésus : « Que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un: moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaits dans l'unité, et que le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. » (Jn 17, 21-23)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je regarde la croix, je considère de quel grand amour Dieu m’a aimé et continue de m’aimer, pour faire naître et croître dans mon cœur le désir de le payer de retour par mon amour ou, mieux encore, le désir d’offrir au Christ ma personne pour qu’il vienne aimer en moi et à travers moi par l’Esprit comme lui-même a offert sa personne au Père pour que Celui-ci puisse manifester de manière tangible son Amour au monde.