Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste

14 Octobre 2021

Que dirons-nous alors d’Abraham, notre ancêtre selon la chair ? Qu’a-t-il obtenu ? Si Abraham était devenu un homme juste par la pratique des œuvres, il aurait pu en tirer fierté, mais pas devant Dieu. Or, que dit l’Écriture ? Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste. Si quelqu’un accomplit un travail, son salaire ne lui est pas accordé comme un don gratuit, mais comme un dû. Au contraire, si quelqu’un, sans rien accomplir, a foi en Celui qui rend juste l’homme impie, il lui est accordé d’être juste par sa foi. C’est ainsi que le psaume de David proclame heureux l’homme à qui Dieu accorde d’être juste, indépendamment de la pratique des œuvres : Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés, effacés. Heureux l’homme dont le péché n’est pas compté par le Seigneur.

Lettre de Paul Apôtre aux Romains 4, 1-8

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Après avoir affirmé que tous les hommes ont péché, ils sont privés de la gloire de Dieu, et lui, gratuitement, les fait devenir justes par sa grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus (Rm 3, 23-24), l’apôtre Paul poursuit en nous donnant un exemple concret de ce qu’il a avancé : Abraham.

Abraham eut foi en Dieu, et il lui fut accordé d’être juste. Abraham a mis sa confiance en Dieu plutôt qu’en lui-même, il était humble, cette humilité qui a l’heur de plaire à Dieu parce qu’elle prédispose à aimer et qui, de ce fait, attire la grâce qui rend juste. Paul relève d’ailleurs l’humilité d’Abraham : Si Abraham était devenu un homme juste par la pratique des œuvres, il aurait pu en tirer fierté, mais pas devant Dieu. À l’inverse, l’homme impie, c’est celui qui met sa confiance en lui-même et en ses œuvres, ces dernières, même bonnes, l’éloignant de Dieu en raison de l’orgueil qu’il en retire, orgueil qui le prive de la miséricorde divine, d’une miséricorde qu’il refuse de facto en prétendant n’avoir point besoin du divin pardon. L’homme humble se reconnaît pécheur et met sa foi uniquement en Dieu pour être justifié à l’instar du publicain de la parabole (Lc 18, 9-14). Le psaume de David proclame heureux cet homme humble à qui Dieu accorde d’être juste : Heureux ceux dont les offenses ont été remises, et les péchés, effacés. Heureux l’homme dont le péché n’est pas compté par le Seigneur.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je mets ma foi uniquement en Dieu et en son infinie miséricorde. Je me reconnais pécheur et j’attends du Seigneur qu’Il me rende juste par le pardon de mes péchés, de mes manquements à l’amour, de mes infidélités…