Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
16 Octobre 2021 Parole du jour
Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. Livre d'Isaïe 53, 10-11. Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Donne-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. » Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisé du baptême dans lequel je vais être plongé ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Jésus leur dit : « La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé. » Les dix autres, qui avaient entendu, se mirent à s’indigner contre Jacques et Jean. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations les commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Marc 10, 35-45 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Jésus Christ est le serviteur souffrant dont Isaïe avait prophétisé la venue. En lui seul nous obtenons la rédemption par le pardon de nos fautes, pardon obtenu en raison de ce que lui, le Juste, a souffert la Passion et la mort sur la croix pour payer le prix de nos infidélités. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes est à mettre en parallèle avec : le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude.
Le Christ n’est pas seulement notre Sauveur, il est aussi notre modèle. La coupe que je vais boire, vous la boirez ; et vous serez baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé. Ceux qui acceptent de marcher dans ses pas, d’emprunter les voies de l’Amour, doivent s’attendre eux aussi à souffrir. L’amour étant don de soi, il y a inéluctablement de la souffrance pour qui cherche à aimer, ne serait-ce que la douleur inhérente au renoncement à soi-même. Mais il y a plus encore. Dieu, dans son amour, souhaite nous associer à son œuvre de salut, non que notre collaboration ait une valeur intrinsèque quelconque, mais pour la joie du Père qui prend plaisir à voir ses enfants à ses côtés. À chacun il est donné de souffrir, particulièrement lorsque nous avançons en âge et que le corps usé devient douloureux. Ces souffrances, nous pouvons les offrir en communion avec celles de Jésus crucifié pour le salut du plus grand nombre. Ces souffrances, absurdes pour certains, deviennent alors fertiles pour que se répande l’Amour sur terre. C’est ce qu’a vécu l’apôtre Paul : « En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Église. » (Col 1, 24)
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
J’offre mes souffrances en communion avec celles de Jésus crucifié afin que l’Amour se répande sur terre et que le plus grand nombre puisse accéder au salut éternel.