J’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante

Le spirituel authentique, celui qui laisse Dieu aimer en lui et à travers lui par son Esprit Saint, a en lui les mêmes sentiments qui étaient dans le Christ Jésus, sa soif sur la croix, soif de voir le plus grand nombre accéder au salut éternel, le même regret de voir ses congénères user à mauvais escient de leur liberté pour refuser d’écouter et de mettre en pratiques les enseignements ayant pour but de les guider vers le Royaume : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes... et vous n'avez pas voulu! » (Mt 23, 37) Celui qui est mu par l’Esprit de Dieu a en lui le même espoir de voir les méchants se détourner de leur conduite mauvaise, « Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant -- oracle du Seigneur Yahvé -- et non pas plutôt à le voir renoncer à sa conduite et vivre? » (Éz 18, 23), et, à l’instar du Christ Jésus, ne souhaite pas les voir récolter le salaire de leur conduite mauvaise, mais plutôt se pose en intercesseur en leur faveur auprès du Père céleste : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » (Lc 23, 33)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’écoute l’Esprit qui me pousse à me faire solidaire de mes contemporains, à éprouver une peine similaire à celle du Père céleste voir ses enfants se détourner de Lui et, conséquemment, à intercéder en leur faveur dans la prière pour qu’ils se laissent toucher par l’amour du Dieu qui se tient à la porte de leur cœur et qui y frappe (Ap 3, 20).