Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
21 Octobre 2021 Parole du jour
Je sais que le bien n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans l’être de chair que je suis. En effet, ce qui est à ma portée, c’est de vouloir le bien, mais pas de l’accomplir. Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n’est plus moi qui agis ainsi, mais c’est le péché, lui qui habite en moi. Moi qui voudrais faire le bien, je constate donc, en moi, cette loi : ce qui est à ma portée, c’est le mal. Au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu. Mais, dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi, qui combat contre la loi que suit ma raison et me rend prisonnier de la loi du péché présente dans mon corps. Malheureux homme que je suis ! Qui donc me délivrera de ce corps qui m’entraîne à la mort ? Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur ! Ainsi, moi, par ma raison, je suis au service de la loi de Dieu, et, par ma nature charnelle, au service de la loi du péché. Lettre de Paul Apôtre aux Romains 7, 18-25 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. C’est là un constat universel, car nous sommes tous pécheurs. Jésus le déclare lui aussi : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. » (Mc 10, 18). Le bien, ce qui est bon, car conforme à la volonté du Père céleste, c’est l’amour, le don de nous-mêmes sans attente de retour. Ce que nous constatons c’est que nos actions sont toutes entachées, bien qu’à des degrés divers, par la recherche de notre intérêt personnel, par le non-amour, par le péché. La seule façon de parvenir à la perfection de l’amour, c’est de laisser Dieu aimer en nous et à travers nous. Certaines personnes, dont la force de volonté est supérieure à la mienne, peuvent parvenir à un haut degré de maîtrise d’elles-mêmes sans toutefois échapper à la loi du péché, un péché qui se manifeste parfois avec plus de véhémence qu’avant d’avoir été enchaîné par la seule volonté humaine : « Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.” En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. » (Lc 11, 24-26).
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je laisse Dieu aimer en moi et à travers moi. C’est là l’unique façon de faire le bien que je voudrais et d’éviter le mal que je ne voudrais pas. Je compte uniquement sur Dieu et sa grâce pour faire de moi un être conforme à sa volonté d’amour. Je reconnais humblement dépendre de Dieu pour accomplir tout bien. J’évite ainsi la présomption de moi-même, un des pires obstacles à l’Amour.