Le salut appartient à notre Dieu et à l’Agneau !

1 Novembre 2021

Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer : « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël. Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main. Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! » Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu. Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! » L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »

Livre de l'Apocalypse 7,2-4.9-14.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Le salut éternel nous vient de Dieu le Père et nous a été acquis au prix du sang de l’Agneau, son Fils, Notre Seigneur Jésus-Christ. Toutefois, dans le contexte actuel où se prépare la conférence COP26 sur les changements climatiques, le texte de l’Apocalypse a une résonnance toute particulière et on peut se demander si le salut de la planète elle-même, sa capacité à demeurer un milieu propice à l’épanouissement de la vie, ne dépend pas lui aussi de Dieu. « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. » La terre, la mer, les arbres, tout cela souffre de la vanité et de la cupidité humaine qui alimentent le phénomène de la surconsommation. Plus que jamais les paroles de l’apôtre Paul sont d’actualité : « La création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu: si elle fut assujettie à la vanité, -- non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise, -- c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement. » (Rm 8, 19-22). La délivrance de la création et de la menace que sa détérioration fait peser sur la vie passe inévitablement par une transformation du cœur des hommes, une transformation que seul Dieu peut opérer. Aussi faut-il prier, prier pour les dirigeants, prier pour que vienne le règne de Dieu sur terre, son règne d’amour, où ceux qui s’y soumettront se préoccuperont davantage de ce qu’ils peuvent faire pour le bien commun que de chercher comment tirer profit personnel des ressources mises à leur disposition par le Créateur. L’époque actuelle n’est pas sans rappeler celle de pharaon et des dix plaies d’Égypte où le peuple a vu les calamités annoncées par Moïse se matérialiser en raison de l’endurcissement du cœur de celui qui était alors à sa tête.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Pour le salut de la planète, je mets un frein à ma consommation et je recycle, mais plus important que cela, je prie. Je prie pour que Dieu touche le cœur des hommes particulièrement celui des dirigeants afin que tous adoptent un mode de vie plus respectueux de son œuvre.