Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
14 Février 2022 Parole du jour
En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque. Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! » Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains. Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ? Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ? Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze. – Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. » Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? » Marc 8, 14-21 Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Ce texte de Marc est à mettre en parallèle avec « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. » (Mt 6, 33). Le royaume de Dieu et sa justice c’est l’amour. Recherchons l’amour, mieux, laissons Dieu aimer en nous et à travers nous, et notre Père céleste pourvoira à nos besoins dans sa Providence, de manière normale par l’entremise de personnes bienveillantes qu’Il mettra sur notre route au moment opportun ou, exceptionnellement, comme le rappelle ici Jésus, par l’accomplissement de miracles comme la multiplication des pains.
Dans ce contexte, le levain des pharisiens et d’Hérode apparaît être le souci du matériel qui caractérisait ces derniers. Les disciples discutaient entre eux sur ce manque de pains. Les voyages en barque durant moins d’une journée dans les récits évangéliques, les occupants n’étaient donc nullement menacés de mourir éventuellement de faim. On peut alors penser que leur discussion tournait autour de la recherche d’un responsable pour cet état de fait, une attitude contraire à l’amour fréquente chez ceux qui se préoccupent prioritairement de l’avoir au détriment de l’être, de l’amour. Cette attitude est au surplus contre-productive puisque le temps ainsi perdu aurait eu à gagner à être plutôt orienté vers la recherche de solutions.
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je fais passer l’être avant l’avoir, l’amour avant le souci du matériel. Pour le matériel, je me repose sur la Providence de mon Père céleste qui, j’en ai la certitude, veillera à ce que je ne manque pas du nécessaire.