Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui
12 Février 2022 Parole du jour
Ainsi parle le Seigneur : Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée, inhabitable. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il ne manque pas de porter du fruit. Livre de Jérémie 17,5-8. Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris |
Le cœur de l’homme a été créé pour l’infini, pour accueillir Dieu. Aussi n’y a-t-il pas de limites à ses besoins, spécialement ses besoins d’amour, des besoins qui ne peuvent trouver de satisfaction que dans le Dieu de l’infini, le Dieu qui est Amour. Il n’y a pas de paix pour le cœur qui cherche à assouvir sa quête auprès d’un mortel ou, pire, dans les biens matériels.
Cela nous amène à parler du triangle de Karpman : victime – sauveur – persécuteur. Certaines personnes, qui se sentent victimes d’une situation et qui mettent leur confiance dans des mortels, recherchent des sauveurs pour les tirer de leur situation inconfortable. Lorsque ceux qui ont accepté de jouer ce rôle se révèlent éventuellement être des humains eux aussi faillibles et limités, les victimes d’hier se transforment en persécuteurs envers les sauveurs qui se sont révélés inaptes à répondre à toutes leurs attentes et, parallèlement, se sentent de nouveau victimes et repartent à la recherche d’autres sauveurs, dans un cycle sans fin. Ce triangle permet de comprendre le retournement rapide du peuple juif contre Jésus qui, bien qu’étant le Messie, le seul Sauveur digne de ce nom, ne s’est pas révélé le messie attendu par le peuple juif, un messie politique qui allait le libérer du joug de l’envahisseur étranger, une déception qui a fait passer le peuple qui le recherchait pour en faire son roi à celui qui criait : « Crucifie-le ».
Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)
Je mets ma confiance en Dieu seul, je compte exclusivement sur Lui pour combler les besoins de mon cœur. Inversement, je refuse d’assumer le rôle de sauveur auprès de ceux qui cherchent leur salut ailleurs que dans le Seigneur, l’unique Sauveur.