Le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force

De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce :

tu as entendu les paroles de ma bouche.

Je te chante en présence des anges, vers ton temple sacré, je me prosterne.

En ces quelques lignes sont exprimés les fondements de la vie spirituelle. Le Seigneur fait tout pour moi ! Le moteur, l’agent actif de cette vie, c’est le Seigneur Lui-même. Attention toutefois ! Il fait tout dans la mesure où nous le Lui demandons et où nous coopérons à la réalisation de son plan d’amour, où nous mettons les grâces reçues au bénéfice du plus grand nombre et de son salut. Le jour où tu répondis à mon appel, tu fis grandir en mon âme la force. Cet appel se fait dans la prière, une prière insistante à la manière de la veuve qui cherchait sans relâche à obtenir justice auprès du juge inique (Lc 18, 1-8). Dieu ne répond pas instantanément à nos appels, mais Il peut accomplir plus en un seul instant, le moment le plus propice pour la réalisation de son dessein d’amour, que ne le pourraient les efforts de toute une vie. Seigneur, éternel est ton amour : n'arrête pas l’œuvre de tes mains. La réponse appropriée de l’âme à l’action divine c’est la reconnaissance, une reconnaissance qui est en soi une manifestation d’amour ainsi que le constat de sa totale dépendance de Dieu : n'arrête pas l’œuvre de tes mains. Cette reconnaissance s’exprime par l’action de grâces : De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je reconnais avoir été aimé en premier par Dieu, avoir tout reçu de Lui par la prévenance de sa Providence et de continuer de dépendre de Lui à chaque instant. Je le prie de faire de moi un outil pour la réalisation de son plan d’amour et, pour que cela survienne de me gratifier de son Esprit Saint pour qu’Il m’indique sa Volonté et me donne les moyens de l’accomplir. Je Lui rends grâce pour tout, même les situations les plus pénibles auxquelles je suis aux prises, confiant qu’Il saura en tirer un bien plus grand encore que ce qu’il aura pu m’en coûter en souffrances.