Mettez à part pour moi Barnabé et Saul

En ces jours-là, la parole de Dieu était féconde et se multipliait. Barnabé et Saul, une fois leur service accompli en faveur de Jérusalem, s’en retournèrent à Antioche, en prenant avec eux Jean surnommé Marc. Or il y avait dans l’Église qui était à Antioche des prophètes et des hommes chargés d’enseigner : Barnabé, Syméon appelé Le Noir, Lucius de Cyrène, Manahène, compagnon d’enfance d’Hérode le Tétrarque, et Saul. Un jour qu’ils célébraient le culte du Seigneur et qu’ils jeûnaient, l’Esprit Saint leur dit : « Mettez à part pour moi Barnabé et Saul en vue de l’œuvre à laquelle je les ai appelés. » Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir. Eux donc, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie et de là s’embarquèrent pour Chypre ; arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Ils avaient Jean-Marc comme auxiliaire.

Actes des Apôtres 12,24-25.13,1-5.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

L’Esprit Saint est le maître d’œuvre de la diffusion de l’amour de Dieu dans le monde, de la propagation de la Bonne Nouvelle du salut, de l’expansion de la famille des enfants de Dieu. Pour accomplir son œuvre de salut, Il se recrute des collaborateurs qu’Il investit de la grâce nécessaire pour accomplir la mission à laquelle Il les appelle. Cela requiert généralement une longue période de maturation. Si la conversion de Saul sur la route de Damas a été fulgurante, il s’est en revanche écoulé quelques années entre celle-ci et son appel à la mission par l’Esprit. Thérèse de Lisieux, pour sa part, n’aura jamais l’opportunité de faire connaître l’amour de Dieu en allant vers les contrées lointaines qui ignorent tout de Lui malgré l’ardent désir en ce sens placé en elle par l’Esprit d’Amour. Toutefois, ses prières et l’offrande d’elle-même pour supporter l’action de ceux qui se sont vus accorder ce privilège n’étaient pas moins nécessaires et valables pour le succès de cette œuvre. L’Église a reconnu cela en faisant de Thérèse la patronne des missions, comme quoi la mission n’est pas uniquement la tâche de quelques appelés, mais la responsabilité de tout un chacun. Le propre de l’Amour étant de chercher à se répandre, l’Église est fondamentalement missionnaire. Quant au rôle de support, il est par ailleurs spécifiquement souligné dans les Actes : Alors, après avoir jeûné et prié, et leur avoir imposé les mains, ils les laissèrent partir.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je supporte l’œuvre missionnaire de l’Esprit par la prière et l’offrande de moi-même.