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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu

Frères, ceux qui sont sous l’emprise de la chair ne peuvent pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, le corps, il est vrai, reste marqué par la mort à cause du péché, mais l’Esprit vous fait vivre, puisque vous êtes devenus des justes. Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus, le Christ, d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous avons une dette, mais elle n’est pas envers la chair pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme pécheur, vous vivrez. En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.

Lettre de Paul Apôtre aux Romains 8,8-17

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Les enfants vivent dans l’intimité de leurs parents. Dieu nous propose d’entrer en relation intime avec Lui. Cela survient par l’entremise de l’Esprit Saint, le lien d’amour qui unit le Père et le Fils et qui, depuis que le Fils a revêtu la chair et rendu, de fait, cette dernière capable d’accueillir cet Esprit d’Amour, nous donne la possibilité de nous incorporer au mouvement d’amour qui anime la Trinité et, conséquemment, d’appeler avec confiance Dieu « Abba ! », Père !

C’est l’Esprit qui justifie, qui nous fait devenir des justes. Il le fait en nous donnant de voir les personnes, les événements et les choses avec les yeux de Dieu. Il le fait en nous indiquant l’amour que Dieu souhaite manifester à travers nous :  tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Il le fait enfin en nous donnant les moyens d’accomplir la volonté d’amour du Père.

L’Esprit fait de nous des fils, conséquemment des héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ. Le Royaume du Père nous n’y accéderons pas en raison d’un mérite quelconque de notre part, mais uniquement en raison de son amour infini, amour révélé et manifesté dans le Christ qui nous a associés à son héritage. Attention toutefois ! Si nous ne pouvons pas « gagner » un héritage, nous pouvons nous en récuser. Pour l’héritage du Royaume, nous nous en récusons lorsque nous refusons aux autres la même miséricorde que nous réclamons pour nous-mêmes ainsi que l’illustre la parabole du débiteur impitoyable. (Mt 5, 23-35)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je mesure l’abîme qui me sépare de Dieu et je réalise l’impossibilité de m’élever jusqu’à Lui par moi-même ou même d’être un tant soit peu juste sans le secours de sa grâce, grâce qu’il communique par son Esprit d’Amour. Thérèse de Lisieux exprime cela comme suit dans le livre Histoire d’une âme :

Vous le savez, ma Mère, mon désir a toujours été de devenir sainte; mais hélas ! j'ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu'il existe entre eux et moi la même différence que nous voyons dans la nature entre une montagne dont le sommet se perd dans les nuages, et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants.

Au lieu de me décourager, je me suis dit : « Le bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables; je puis donc, malgré ma petitesse, aspirer à la sainteté. Me grandir, c'est impossible ! Je dois me supporter telle que je suis, avec mes imperfections sans nombre; mais je veux chercher le moyen d'aller au ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d'inventions maintenant ce n'est plus la peine de gravir les marches d'un escalier ; chez les riches, un ascenseur le remplace avantageusement. Moi, je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m'élever jusqu'à Jésus; car je suis trop petite pour gravir le rude escalier de la perfection. »

Alors j'ai demandé aux Livres saints l'indication de l'ascenseur, objet de mon désir; et j'ai lu ces mots sortis de la bouche même de la Sagesse éternelle : « Si quelqu'un est TOUT PETIT, qu'il vienne à moi (1). » Je me suis donc approchée de Dieu, devinant bien que j'avais découvert ce que je cherchais; voulant savoir encore ce qu'il ferait au tout petit, j'ai continué mes recherches et voici ce que j'ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein, et je vous balancerai sur mes genoux. » (Is 66, 13)

Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses ne sont venues réjouir mon âme. L'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n'ai pas besoin de grandir, il faut au contraire que je resté petite, que je le devienne de plus en plus. Ô mon Dieu, vous avez dépassé mon attente, et moi je veux chanter vos miséricordes ! Vous m'avez, instruite dès ma jeunesse, et jusqu'à présent j'ai annoncé vos merveilles; je continuerai de les publier. (Ps 70, 18)

Les « bras de Jésus » c’est l’Esprit Saint, l’Esprit qui reposait sur lui lors de son séjour terrestre, la Personne de la Trinité par laquelle Dieu agit et aime dans le monde. Archimède a dit : « Donnez-moi un point où me tenir ferme et j’ébranlerai la terre. » Aussi Puissant soit Dieu, cette puissance est régie par son Amour, un Amour qui l’amène à respecter les lois qui régissent son œuvre. Pour ébranler le monde, pour l’élever jusqu’à Lui, Il a besoin, Il a voulu avoir besoin, de points d’appui. Ces points d’appui, ce sont les cœurs qui acceptent de s’ouvrir à son Esprit d’Amour. J’offre mon cœur à Dieu pour qu’Il y prenne appui et, de là, élève le plus grand nombre jusqu’à Lui.

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