Un seul Père, un seul Maître, le Christ (Mt 23, 9-10)

2 Septembre 2022

Frères, apprenez d'Apollos et de moi-même à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, afin qu’aucun de vous n’aille se gonfler d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre. Qui donc t’a mis à part ? As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te vanter comme si tu ne l’avais pas reçu ? Vous voilà déjà comblés, vous voilà déjà riches, vous voilà devenus rois sans nous ! Ah ! si seulement vous étiez devenus rois, pour que nous aussi, nous le soyons avec vous ! Mais nous, les Apôtres, il me semble que Dieu nous a exposés en dernier comme en vue d’une mise à mort, car nous sommes donnés en spectacle au monde, aux anges et aux hommes. Nous, nous sommes fous à cause du Christ, et vous, vous êtes raisonnables dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes à l’honneur, et nous, dans le mépris. Maintenant encore, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes dans le dénuement, maltraités, nous n’avons pas de domicile, nous travaillons péniblement de nos mains. On nous insulte, nous bénissons. On nous persécute, nous le supportons. On nous calomnie, nous réconfortons. Jusqu’à présent, nous sommes pour ainsi dire l’ordure du monde, le rebut de l’humanité. Je ne vous écris pas cela pour vous faire honte, mais pour vous reprendre comme mes enfants bien-aimés. Car, dans le Christ, vous pourriez avoir dix mille guides, vous n’avez pas plusieurs pères : par l’annonce de l’Évangile, c’est moi qui vous ai donné la vie dans le Christ Jésus.

Première lettre de Paul Apôtre aux Corinthiens 4, 6-15.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Nous n’avons qu’un seul Père et un seul chemin pour nous y conduire, le Christ, parfaite et totale révélation de ce Père miséricordieux : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jn 14, 6). La Révélation s’arrête avec le Christ, trouve son accomplissement en Lui. C’est une sage recommandation que Paul adresse à ses auditeurs lorsqu’il les incite à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit, au-delà des Écritures. Certes, avec le passage du temps et l’évolution de la science, nous pouvons avoir une meilleure compréhension des Écritures, mais il n’en demeure pas moins périlleux d’essayer d’y rajouter.

Qui donc t’a mis à part ? As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? C’est par et dans le Christ que s’accroît la famille des enfants du Père. C’est Lui qui met à part, choisit des collaborateurs, des intendants de la grâce de Dieu, pour répandre dans le temps présent l’amour du Père céleste. De sa plénitude nous avons tous reçu, et grâce pour grâce. (Jn 1, 16). Si tout nous vient d’une seule source, le Père, nous est communiqué par un seul canal, le Christ, il n’y a pas de place pour la division entre nous ni à s’enorgueillir de ce que Dieu accomplit par notre entremise.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je m’attache à Dieu seul, au Père de qui tout amour tire son origine, au Fils qui est venu nous révéler que Dieu est Amour et Père et à l’Esprit qui nous conduit aux deux. Je prends conscience de mon statut de serviteur de Dieu et de la Parole qui Le révèle, de ma responsabilité d’intendant de la grâce de Dieu pour le salut du plus grand nombre. Matthieu complète d’ailleurs la citation de Jésus rapportée en titre par : Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. (Mt 23, 11)