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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

Aimer : faire passer les intérêts des autres avant les siens

Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres.                                                                  

Lettre de Paul Apôtre aux Philippiens 2, 1-4

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

La mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure. (Augustin d’Hippone). Aimer c’est laisser passer l’amour de Dieu à travers nous, le Dieu de l’infini et dont l’amour est conséquemment sans mesure. Toutefois, cet amour infini que Dieu souhaite manifester à travers nous se heurte aux limites que nous Lui imposons, Dieu étant aussi infiniment respectueux de notre liberté propre. La principale de ces limites réside dans la recherche de l’intérêt propre : nous voulons bien laisser aimer Dieu en nous pourvu qu’il ne nous en coûte peu ou pas. Aussi la mesure de notre amour se révèle-t-elle être notre capacité à faire passer le bien commun avant notre intérêt personnel. Cette recherche de notre intérêt personnel résulte, quant à elle, de ce que nous pensons « mériter » plus que les autres, que nous nous pensons supérieurs aux autres, d’où la sage recommandation de l’Apôtre : « Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. »

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je médite couramment cette parole de l’Apôtre Paul : « Qu'as-tu que tu n'aies reçu? » (1 Co 4, 7) Le premier mouvement qui suit cette pensée est celui de la louange et de l’action de grâces. Puis, comme ce patrimoine m’a été confié en fidéicommis, sans aucun mérite de ma part, je me remémore les intentions du légataire en me les confiant à savoir de le mettre au service de l’amour, au service du bien commun, ce à quoi je m’efforce de consentir, quoi qu’il puisse m’en coûter.

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