Commémoration des fidèles défunts

3 Novembre 2022

Le lendemain, alors qu’il était devenu grand temps de le faire, les hommes de Judas vinrent enlever les corps de ceux qui avaient succombé dans la bataille, afin de les déposer avec leurs proches dans les tombeaux de leurs pères. Or, ils trouvèrent sous la tunique de chacun des morts des objets consacrés aux idoles de Jamnia, ce que la Loi interdit aux Juifs. Il fut évident pour tous que c’est pour cette raison qu’ils avaient succombé. Tous bénirent donc la conduite du Seigneur, le juge impartial qui rend manifestes les choses cachées. Puis, ils se répandirent en supplications pour demander que le péché commis soit entièrement effacé. Le noble Judas exhorta la troupe à se garder de tout péché, ayant sous les yeux le malheur de ceux qui avaient succombé pour avoir commis cette faute. Il organisa une collecte auprès de chacun et envoya deux mille pièces d’argent à Jérusalem afin d’offrir un sacrifice pour le péché. C’était un fort beau geste, plein de délicatesse, inspiré par la pensée de la résurrection. Car, s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient succombé ressusciteraient, la prière pour les morts était superflue et absurde. Mais il jugeait qu’une très belle récompense est réservée à ceux qui meurent avec piété : c’était là une pensée religieuse et sainte. Voilà pourquoi il fit ce sacrifice d’expiation, afin que les morts soient délivrés de leurs péchés.

Deuxième livre des Macchabées 12, 39-46

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

À notre mort, nous aurons tous besoin que Dieu, dans son infinie Miséricorde, nous donne d’accéder à son Royaume. Cela nous le savons parce que Jésus a dit de Jean Baptiste, pourtant le plus grand parmi les enfants des femmes, que le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui (Lc 7, 28). Si le plus grand en cette vie est plus petit que le plus petit dans le Royaume, c’est que nous ne pouvons accéder par nous-mêmes à ce Royaume et que Dieu doit nous y élever

C’est de l’amour, de notre degré de transparence de l’amour de Dieu au moment de rendre notre dernier souffle, dont dépendra notre éventuel accès au Royaume éternel. Chez certains, Dieu trouve une certaine transparence de son amour, mais toutefois insuffisante pour que sa Miséricorde puisse combler ce qui est nécessaire pour communier immédiatement à la vie divine, la Justice de Dieu mettant, pour ainsi dire, un frein à sa Miséricorde. La Miséricorde ne fait toutefois pas défaut à ces âmes qui, bien qu’assurées de leur éventuel salut, doivent attendre une période plus ou moins longue où la Miséricorde les rendra graduellement transparents de l’Amour divin jusqu’à ce qu’elles en deviennent totalement translucides. Ces âmes ne peuvent rien pour accélérer leur avancement dans l’Amour. En revanche, nous pouvons intercéder pour elles, offrir nos prières et nos souffrances à leur intention. Cela est un geste d’une grande charité, d’un grand amour, car, compte tenu de leur situation, elles ne peuvent pas nous rendre ce que nous faisons pour elles : « quand tu donnes… donne à ceux qui ne peuvent pas te rendre… cela te sera rendu à la résurrection des justes. » (Lc 14, 13-14)

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

J’intercède en faveur de ceux qui m’ont précédé dans la foi et qui sont en attente que leur translucidité de l’Amour de Dieu se perfectionne pour entrer dans la vie éternelle.