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Méditations sur les enseignements bibliques pour le quotidien d'aujourd'hui

J'ai appris à me contenter de ce que j'ai

Frères, j’ai éprouvé une grande joie dans le Seigneur à voir maintenant refleurir vos bonnes dispositions pour moi : elles étaient bien vivantes, mais vous n’aviez pas occasion de les montrer. Ce ne sont pas les privations qui me font parler ainsi, car j’ai appris à me contenter de ce que j’ai. Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. Je peux tout en celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires quand j’étais dans la gêne. Vous, les Philippiens, vous le savez : dans les premiers temps de l’annonce de l’Évangile, au moment où je quittais la Macédoine, je n’ai eu ma part dans les recettes et dépenses d’aucune Église, excepté la vôtre. À Thessalonique déjà, vous m’avez envoyé, et même deux fois, ce dont j’avais besoin. Je ne recherche pas les dons ; ce que je recherche, c’est le bénéfice qui s’ajoutera à votre compte. J’ai d’ailleurs tout reçu, je suis dans l’abondance ; je suis comblé depuis qu’Épaphrodite m’a remis votre envoi : c’est comme une offrande d’agréable odeur, un sacrifice digne d’être accepté et de plaire à Dieu. Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus.                                               

Lettre de Paul Apôtre aux Philippiens 4, 10-19

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Se contenter de peu constitue un chemin sûr pour ceux qui souhaitent connaître le bonheur, de manière imparfaite en cette vie et en plénitude pour l’éternité. L’envie est le péché du diable et le moyen privilégié qu’il utilise pour en entraîner le plus grand nombre à sa suite : c'est par l'envie du diable que le péché (et la mort qui lui est inhérente) est entré dans le monde (Sg 2, 24). C’est l’insuffisance de sobriété, l’incapacité à se contenter de peu, qui a conduit le monde au bord du désastre écologique, au plaisir du Prince de ce monde, qui souhaite la destruction de l’œuvre du Créateur. Qui vit dans la simplicité, la sobriété, marche, à son insu même, dans les voies du Seigneur.

Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. Se contenter de peu ne signifie pas se priver de tout, mais plutôt ne pas avoir comme objectif d’avoir plus, accueillir comme l’expression de la volonté divine sur nous en ce moment, les biens tant matériels que spirituels à notre disposition. D’ailleurs, aimer représente un double mouvement : recevoir, accueillir, ce qui nous est offert pour, dans un deuxième temps, redonner au suivant. Qui refuse le don offert se refuse à l’amour. La marque de commerce du spirituel est d’être reconnaissant en toutes circonstances, la gratitude constituant une expression de l’amour.

Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? (Lc 10, 25)

Je vis la simplicité volontaire, non pas de manière désincarnée, pour en faire une fin en soi, mais plutôt par respect de Celui qui m’a confié les biens à ma disposition et pour me conformer à son intention lorsqu’Il m’en a gratifié, à savoir de les mettre au service de l’amour, du bien du plus grand nombre.

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